L’OIM et ses partenaires améliorent le Service de transfert d’argent pour la diaspora burundaise et les communautés rurales
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L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a récemment amélioré le système national de transfert d’argent, Rungika, en collaboration avec l’Union postale universelle (UPU) et la Régie nationale des Postes du Burundi (RNP). Le système, destiné à accroître les transferts d’argent abordables et sécurisés entre la diaspora et les communautés du Burundi, est désormais disponible au niveau international.

En lançant son couloir international, en partenariat avec Ria Money Transfer, Rungika profitera du sillage du service national de transfert d’argent déjà opérationnel. Il fait suite à l’achèvement de la phase pilote qui impliquait le gouvernement du Burundi, par l’intermédiaire de son réseau postal, et l’UPU.

Le projet Rungika vise à renforcer le lien entre migration et développement, et à favoriser les connaissances financières et la communication au sein des communautés rurales du Burundi. Il a été développé après qu’une analyse a révélé que les zones rurales du Burundi étaient confrontées à des difficultés comme le coût élevé des envois de fonds, l’exclusion financière, les problèmes de communication et l’absence de possibilités économiques – qui sont tous des obstacles au développement socioéconomique des migrants et des communautés rurales.

Avec l’activation du service de transfert d’argent international, les tendances montrent que le transfert d’argent abordable est parti pour croître davantage. Via les 144 agences nationales Runkiga, la RNP facilite le transfert d’argent domestique pour les clients vivant dans les régions isolées du Burundi depuis le 19 juin 2017.

Depuis novembre 2018, la RNP a reçu près de 20 000 dépôts, représentant 1 238 284 150 francs burundais (environ 695 400 dollars). Entre octobre 2017 et mars 2018, plusieurs campagnes itinérantes ont été organisées dans les principales provinces du Burundi pour vulgariser Rungika, et plusieurs activités de marketing et de communication, comme des programmes radios et des spots TV, ont été diffusées depuis octobre 2017.

« Grâce au soutien de ses partenaires – l’OIM, l’UPU et RIA -, ce nouveau couloir de transfert d’argent fera de la RNP un acteur clé dans les envois de fonds internationaux vers le Burundi », a déclaré Odette Bolly, chargée de la migration de main-d’œuvre et du développement à l’OIM au Burundi.

Olivier Boussard, coordonnateur de la mobilisation des ressources et de la participation des intervenants pour l’UPU, a déclaré : « nous sommes ravis de lancer ce nouveau service d’envoi de fonds international. C’est une étape très importante pour nous et le fruit d’un partenariat solide entre l’Union postale universelle et l’Organisation internationale pour les migrations. Nous unissons nos forces en vue de soutenir la migration et nous sommes convaincus que nos efforts seront productifs, à la fois pour favoriser l’inclusion financière et pour donner accès aux populations migrantes à un service de transfert d’argent abordable et accessible à travers le réseau postal. »

Le projet Rungika contribue à la cible 10C des Objectifs de développement durable (ODD), qui vise à réduire les coûts de transaction des envois de fonds. Au Burundi, l’OIM continue de soutenir la migration pour le développement en facilitant l’utilisation positive des envois de fonds dans les zones rurales, en encourageant les possibilités d’investissement pour la diaspora, en mobilisant les compétences de la diaspora burundaise au service de la reconstruction, du développement national et des objectifs de construction de leur nation d’origine, et en renforçant les capacités et les partenariats stratégiques avec le secteur privé.

En outre, l’OIM soutient le gouvernement dans l’élaboration d’une Politique migratoire nationale qui sera associée à la négociation d’accords de travail bilatéraux avec les principaux pays de destination des travailleurs migrants burundais. Toutes ces initiatives sont destinées à renforcer l’inclusion financière et l’autonomisation, et à mieux protéger les droits des travailleurs migrants burundais.

11/27/18, https://www.iom.int