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Ce n’est plus un secret pour personne. Godefroid Niyombare compte annoncer une rébellion déterminée à chasser Nkurunziza du pouvoir. L’information est déjà un secret de polichinelle dans les milieux diplomatiques occidentaux à Bujumbura. L’ambassadeur de l’Union Européenne saute de joie. Comme il avait fait lors du putsch du 13 mai! L’ambassadeur des USA au Burundi est sur les nerfs car les 400 kg d’armes de pointe destinées à l’opération sont encore bloquées à l’aéroport de Bujumbura. On sait déjà que ces armes avaient atteri à Bujumbura sans moindre document expliquant le contenu des caisses.

L’ambassadeur Liberi s’était rendu à l’aéroport et avait négocié directement avec le Directeur Général de l’Autorité de l’aviation civile. Cet homme qu’on dit avec une formation de A2 avait signé l’autorisation de sortie des armes sans même exiger une note verbale et l’autorisation du Ministre de la sécurité publique. Heureusement, le commandant de l’aéroport s’est interposé et a bloqué les caisses.

L’ambassadeur des USA s’agite à Bujumbura et à Washington pour obtenir la sortie des armes dans les meilleurs délais. Ce qui semble se compliquer pour le moment car le gouvernement du Burundi fait remarquer qu’il y a eu trop d’irrégularités dans le dossier. Quand il s’agit d’armes, l’ambassade ne pouvait pas parler de colis diplomatique. Même les chefs d’Etat déclarent les armes que portent les agents de sécurité qui les accompagnent lors des voyages à l’étranger! Et dire que les 400 kg d’armes et de munitions sont destinées à la sécurité de l’ambassadeur! C’est un scandale.

Les Occidentaux ont promis de faciliter le chaos à Bujumbura à la veille des élections. Ils comptent sur les éléments qui ont déserté l’armée et la police. Et les renforts de l’armée rwandaise pour attaquer à partir de la RDC et de la frontière avec le Rwanda! Ces menaces sont prises au sérieux par les autorités burundaises. Un ancien de la rébellion FDD dit attendre ces assaillants de pied ferme. Il dit de ne pas craindre ni l’armée rwandaise ni les aventuriers qui font confiance à Nyombare. De l’avis de notre interlocuteur, c’est une voie sans issue. Il assure que les mesures et les équipements sont prévus pour faire face à tout fauteur de troubles. Et de conclure: “Niyombare, nous on le connaît! Il est utilisé juste pour cacher le caractère ethnique des assaillants qui ne sont pas différents de ceux qui ont attaqué le pays à partir de Cibitoke”! Mais la peur est là, non d’une guerre mais des tueries à grande échelle. Pourquoi Bujumbura se garde toujours d’accuser ouvertement Kigali? Qui vivra verra.

Editeurs B-24