Partage

Celui qui est encore député du CNDD-FDD à l’assemblée nationale, Aimé Nkurunziza, vient de déclarer à partir de Kigali, avoir fui le pays. Il est donc réfugié. Sur RFI, Aimé Nkurunziza a déclaré fuir pour dénoncer une tricherie qui se préparerait au niveau du parti CNDD-FDD pour remplacer deux membres de la CENI qui viennent de démissionner et de s’exiler au Rwanda. Ce pays de Kagame est très prisé par les détracteurs du CNDD-FDD! L’arbre cache ainsi la forêt car nous savons que la plupart des réfugiés burundais au Rwanda veulent plutôt rentrer. Ils sont déçus des conditions de vie et de l’exploitation de leur calcaire par des puissances occidentales et quelques politiciens sans scrupules. La preuve: ils sont nombreux à regagner les ménages à Kirundo. Même ceux qui ont pris des hôtels où maisons de passage à Kigali ou Butare n’en peuvent plus. Ils échangent avec des amis restés au pays et apprennent que la vie est redevenue quasi normale. Cependant, les Occidentaux et le régime de Kagame découragent les retours. Mais jusqu’à quand?

Aimé Nkurunziza est aux bons soins de la CIA. Il invente des accusations grotesques pour montrer à l’opinion qu’il est en danger et quitter rapidement le Rwanda. Même scénario que l’ancien vice président de la cour constitutionnelle qui est déjà en Europe. Les consultations pour le remplacement des deux membres de la CENI vont bon train. Aimé Nkurunziza n’était pas impliqué. Il a été mis au courant que les ambassadeurs occidentaux ont exprimé le souhait de voir le gouvernement accorder les deux postes à des gens non marqués politiquement comme favorables au pouvoir. Autrement dit, pour les Occidentaux qui ne condamnent jamais les manifestations, il faut choisir dans cette société civile qui sème le chaos dans la ville et au Sud du pays! Avec le risque évident que les nouveaux commissaires trafiquant les élections ou démissionnent au milieu du processus électoral! Donc un piège grossier.

Revenons sur le cas Aimé Nkurunziza. Au lendemain de la victoire du CNDD-FDD en 2005 et après la mort de Simon Nyandwi, celui qui était journaliste au Search For Common Ground (ONG américaine non loin de la CIA) est nommé chef de cabinet du ministre de l’Intérieur. En 2010, il est sur les listes des candidats députés du parti CNDD-FDD dans la province de Cibitoke. Il est élu député. Il devient président de la commission chargée des questions politiques. Il faisait partie de l’équipe qui a mené le lobbying pour la révision de la constitution en décembre 2014 sans succès. Celle qui ne s’est jamais donné la peine d’expliquer que la révision de la constitution n’a jamais visé l’article 96 sur les mandats! Et pourtant, le monde entier croit que Nkurunziza a tenté de changer ledit article! Aimé Nkurunziza, journaliste, savait que communiquer suffisamment sur le bien fondé de la révision pouvait amener certains députés de l’opposition ( UPRONA de Niyoyankana ou Frodebu nyakuri) à voter. Car le mensonge a été de dire que la révision concernait l’article sur la limitation des mandats. Ce qui était archi-faux!

Au mois de mars 2015, Aimé Nkurunziza a été démasqué comme agent de la CIA et informateur de la RPA. Comme nos sources au sein du parti CNDD-FDD nous le confient, c’était au cours d’une réunion avec le président du parti, Pascal Nyabenda. Quelques jours avant la sortie de la pétition des frondeurs. Dans cette réunion, se trouvaient également Onésime Nduwimana, Festus Ntanyungu, Joseph Ntakarutimana et deux autres membres influents du système. Notre informateur dit que le président du parti était surpris de voir que tout ce qui se racontait à huis clos se retrouvait quelques minutes plus tard sur les ondes de la RPA. Il fut alors décidé de confisquer les téléphones de tous les participants à la réunion pour voir qui envoyait des textos à la RPA. Aimé Nkurunziza a protesté et s’est enfui de la salle.

Mais les téléphones de Festus Ntanyungu et d’Onesime Nduwimana furent passés au peigne fin! Le président du parti découvrit alors les messages échangés séance tenante entre Aimé Nkurunziza, Nduwimana Onésime et un journaliste de la RPA! Festus Ntanyungu a crié au scandale et s’est tiré en faisant beaucoup de bruits. Il a alors déclaré:” Nous allons désormais combattre le système à visage découvert! ” Quelques jours plus tard, la pétition des frondeurs est rendue publique. Aimé Nkurunziza ne signe pas mais commence une vie clandestine. Il est rayé sur la liste des candidats députés.

Aimé Nkurunziza a tout eu du système CNDD-FDD. Mais il est resté un agent de la CIA. Certains journalistes de la RPA qui roulaient pour le pouvoir font bien des révélations sur son jeu de cache cache. Mais nous nous réservons le droit de les publier dès que tous les détails seront réunis. Aimé Nkurunziza fuit, à vrai dire, pour échapper à l’arrestation comme complice des putschistes. Son nom a été cité par quelque putschiste maintenant sous les verrous. Il savait très bien que les députés de l’UPRONA de Nditije vont être écartés de l’assemblée nationale de même que tous les dissidents du CNDD-FDD.

En effet, Concilie Nibigira a écrit au président de l’assemblée nationale pour demander l’application de la loi. Le CNDD-FDD va profiter de l’occasion pour se débarrasser de ses brebis galeuses. A travers cette opération, Aimé Nkurunziza allait perdre son immunité. La terre glissait sous ses pieds. La CIA avec les renseignements rwandais (DMI) l’ont aidé à se mettre à l’abri avec toute sa famille. Prochaine destination: les USA! Tout cela montre que les Occidentaux tramaient la chute du système CNDD-FDD depuis son arrivée aux affaires! Nkurunziza et son système ont résisté à bien des complots. Il fallait couper la tête pour mieux en finir avec cette démocratie majoritaire et un système opaque comme celui de CCM en Tanzanie. La résistance à l’impérialisme continue. Et il faut se préparer à une longue résistance. Au bout du compte, le Burundi restera une démocratie comme le voulait Rwagasore.

Editeurs B-24