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Il circule sur les réseaux sociaux des mots d’ordre très explicites, distillés par les leaders de l’opposition radicale et violente, incitant à trouver les voies et moyens pour qu’au moins 15 Tutsi puissent trouver la mort lors des manifestations anarchiques organisées sans autorisations préalables, sous prétexte qu’ils veulent combattre le candidat du Parti CNDD-FDD aux élections Présidentielles. Evidemment, ils déclareront à qui veut les entendre qu’il s’agit d’un début de génocide au Burundi.
Le jeu conduit par ces radicaux violents était prévisible et pour eux en vaut la chandelle, car le but ultime est d’arriver à récupérer le pouvoir perdu depuis la fin de la dictature et le système à Parti unique qui leur garantissaient un pouvoir absolu au mépris des citoyens Burundais. C’est dans cette optique que travaille l’élite Hima avec l’appui de milieux néocolonialistes qui n’hésitent pas à financer des spécialistes sous divers prétextes fallacieux de renforcement des capacités de la société civile ou de l’opposition. Mais vont-ils encore réussir leur coup de poker ? Rien n’est moins sûr.
Les temps changent, les hommes aussi. La naïveté d’hier n’est plus de mise et croire que les gens sont encore prêts à se laisser lynchés, brûlés avec des pneus jusqu’à ce que mort s’en suive, égorgés comme des bêtes sauvages, massacrés par dizaines, etc… Les concepteurs de ces inepties devraient sans tarder changer de méthodes car de nos jours personne n’est dupe.
Ce mouvement insurrectionnel annoncé depuis bientôt 2 ans, dont l’objectif de départ était de bloquer le processus électoral, oblige toute personne éprise de paix à être un témoin de son déroulement, des violences qui vont en découler mais surtout commencer à consigner les leaders de ces fauteurs de troubles, enregistrer leurs déclarations, les messages haineux incitant aux meurtres car demain ils devront répondre de leurs actes.
Déjà, à partir de ce 28 avril 2015, nous allons commémorer le 43ème anniversaire du génocide Hutu de 1972, tenu caché au monde entier depuis plus de 40 ans. Le sang a trop coulé au Burundi on aurait aimé voir les descendants de ceux qui ont occupé les hautes fonctions de l’Etat Burundais pendant cette longue période noire de notre histoire, prendre conscience et adopter tout au moins, un profil humble car les plaies sont encore ouvertes, ou alors, rentrer à fond dans le processus démocratique en cours. Il y va de l’intérêt de tous, eux en premier.
Minani Pontien