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A Musaga, Cibitoke et Mutakura, la police a procédé à plusieurs arrestations des manifestants. Ils pourraient comparaître dans la procédure de flagrance et être inculpés pour mouvement insurrectionnel. Avec ce genre d’inculpation, ils peuvent facilement écoper vingt ans de prison ou réclusion à perpétuité! Ce qui est frappant, la plupart des personnes arrêtées sont des jeunes dont pas de mal de destins qui seraient ainsi brisés.
Il s’agit pour l’essentiel des militants du parti MSD mais la présence d’Audace Ndabitoreye a été signalée à Cibitoke. Il manifestait les mains en l’air comme pour s’élèver contre toute violence. Des discussions ont eu lieu avec les forces de l’ordre pour obtenir que les manifestants libèrent l’axe routier.
On a noté également la présence d’Innocent Muhozi de la TV Renaissance. Il échangeait avec des policiers mais qui lui disaient de laisser la police faire son travail. Car il y avait dans certains quartiers, des manifestants qui brûlaient des pneus et utilisaient les épaves de véhicules pour bloquer la route. Des scènes que les Burundais croyaient à jamais derrière nous.
Les ministres de l’intérieur et de la sécurité publique se sont rendus au siège de la RPA pour donner un avertissement. Une source indiquait que les lignes téléphoniques de l’ONATEL auraient été coupées pour empêcher les appels des auditeurs. D’autres sources parlent de l’interruption des retransmissions vers l’intérieur du pays. Même la radio Bonesha aurait reçu un avertissement en raison de ses sympathies avec les manifestants.
Le centre ville de Bujumbura est resté calme mais vide. Beaucoup de magasins sont fermés. Il est vrai que les dimanches les activités tournent au ralenti. Du côté de Nyakabiga, la police aurait eu plus de succès. Car le calme est revenu plus vite. Les sirènes de la police se font entendre en ville et rappellent que la ville vit des moments difficiles. Pour combien de temps?