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Cette journaliste de La Libre Belgique vient de séjourner au Burundi. Elle d’abord manipulé notre ambassadeur à Bruxelles en miroitant un dossier qui permettrait de casser les rumeurs et de présenter un Burundi qui avance. Elle a confié que les ministres belges de la coopération et des affaires étrangères ont visité le Burundi et que les projets de pavage sont un succès qu’il faut vanter à d’autres pays en voie de développement car ils améliorent le cadre et les conditions de vie de la population tout en générant des revenus pour bien des chômeurs. Elle n’a pas manqué de citer le processus électoral qui, à son avis, est sur la bonne voie mais semble très redouté par les opposants.
Avec le soutien de l’ambassadeur du Burundi à Bruxelles, la journaliste a débarqué à Bujumbura. Elle a pris contact avec moi pour obtenir des rendez vous et des interviews avec certaines autorités. J’ai collaboré volontiers.
A mon grand étonnement, elle vient de regagner Bruxelles et se met à cracher du feu comme un monstre. Elle circulait librement, a eu des assurances sur les mesures de sécurité et le droit pour Nkurunziza de briguer un nouveau mandat. Elle a reconnu que le flou en droit est une mauvaise chose et que le législateur de la transition est coupable pour la confusion créée dans la constitution. Avec le Ministre de l’Intérieur, avec le président du CNDD-FDD, avec Willy Nyamitwe, madame Cros a confié avoir eu des éclaircissements pertinents et édifiants.
Mais nul n’ignorait qu’elle passait le gros de son temps avec l’opposition et les activistes très hostiles au régime. Elle rencontrait les autorités juste pour faire bonne figure. Elle était en mission d’espionnage et l’appui aux détracteurs du nouveau mandat. Cela explique ces messages apocalyptiques qu’elle se met déjà à pondre.
Rien de nouveau du reste quand on sait que le régime du CNDD-FDD n’a jamais bénéficié d’une véritable sympathie des puissances occidentales, pour l’importante raison qu’il est populaire et soutenu par la majorité écrasante des Burundais. Du temps des régimes militaires et minoritaires, les financements des projets du gouvernement pleuvaient dru. Les mêmes financements ont suivi les mêmes amis maintenant actifs dans les organisations internationales et dans la société civile. Allez savoir avec quelles lenteurs les fonds promis sont débloqués!
Les âneries de Marie France Cros viennent raviver le sentiment d’injustice et de trahison envers le peuple burundais qui a été celui de bien des amis du Burundi et des patriotes en Belgique au lendemain de la visite des ministres belges de la coopération et des affaires étrangères.
Les journalistes de la RTBF qui avaient accompagné les deux personnalités ont préféré diffuser un documentaire de Teddy Mazina sur les Imbonerakure plutôt que de montrer les images de liesse de la population derrière son Président et le bonheur d’avoir les rues pavées à Kirundo.
Que Marie France Cros sache que ses mensonges vont durer le temps de la rosée. Le mal est fait mais les blessures dues à la mauvaise foi de ce genre d’Occidentaux guériront. C’est au peuple tant meurtri du Burundi d’infliger une leçon aux oiseaux de mauvais augures en prenant son destin en mains. Il l’a déjà réussi en 1993. Il l’a déjà démontré en 2005 et en 2015. Ce qui est en jeu n’est pas l’ambition d’un homme qui serait tenté de créer une dynastie comme l’invente Athanase Karayenga mais bel et bien l’avenir d’un pouvoir appuyé sur la volonté du peuple. C’est pourquoi les fossoyeurs de la démocratie ont sortie tout l’arsenal national, régional et international pour torpiller le processus et préparer l’opinion internationale à un volcan en ébullition au Burundi. Allez aux urnes et tout ira bien. Même pour le changement, c’est l’unique voie légale et sûre. Le reste n’est que folie.