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Il s’appelle Pascal Bizimana. Il a été un combattant FNL de la première heure. Avec la fin de la guerre et l’entrée de Rwasa dans les institutions comme Directeur Général de l’INSS, il s’est retrouvé dans la vie civile sans avoir été démobilisé. Il survivait grâce à de petits jobs à Bujumbura jusqu’au jour où il a été la cible des tirs nourris mais sans intention réelle de le blesser ou de le tuer. C’était à Carama.
Hors de lui, BIZIMANA s’est réfugié au domicile de l’ancien ministre Moïse BUCUMI. Quelques minutes après son arrivée au domicile de l’ancien ministre, BIZIMANA reçoit un coup de téléphone. A l’autre bout du fil, Pierre Claver MBONIMPA, président de l’APRODH. Il lui demande de sortir de la maison car ses ennemis le pourchassent encore. BIZIMANA répond que les policiers qui assurent la sécurité de l’ancien ministre vont le protéger et qu’il préfère rester là. MBONIMPA lui confie que les tirs venaient de ces policiers mêmes et qu’il fallait s’en méfier et partir rapidement au siège de l’APRODH. Paniqué, BIZIMANA profite d’un moment d’inattention des policiers et s’enfuit.
Pascal Bizimana atterrit alors au siège de l’APRODH où Pierre Claver MBONIMPA l’attendait. Il lui fait par des menaces de mort en raison de son passé de combattant de Rwasa Agathon. Or, le malheureux ignorait que les tirs venaient plutôt d’une personne agissant pour le compte de trois organisations de la société civile à savoir APRODH, FOCODE et FORSC! C’est plus tard, quand les responsables des trois organisations lui confient une mission de mercenaire qu’il comprendra dans quel pétrin il a sauté croyant fuir le danger!
Le diable d’habille en Praha!
Dès le jour où Bizimana s’est réfugié auprès du président de l’APRODH, celui-ci s’est frotté les mains. Et pour cause: il était parmi les commanditaires de la mascarade de tentative d’assassinat et surtout il tenait un pion à même de convaincre facilement sur la gravité des accusations que les activistes étaient en train de monter contre le gouvernement. Pierre Claver MBONIMPA prit les airs d’un bon Samaritain en offrant le gîte et le couvert à une âme en détresse.
Comme revers de cette médaille de la générosité, le président de l’APRODH organisa des séances de travail avec son protégé afin de le convaincre de travailler dans un plan visant à accuser le gouvernement du Burundi d’avoir envoyé des jeunes Imbonerakure et des démobilisés à Kiliba Ondes afin de les former pour un plan visant à commettre des tueries contre les militants de l’opposition, les activistes de la société civile et les Tutsis. Tous les moyens furent utilisés pour rendre Bizimana aigri envers le régime de Bujumbura. Et BIZIMANA se présenta comme un démobilisé qui était parti à Kiliba Ondes mais qui a choisi de rentrer et de dénoncer l’horreur qui se prépare contre le pays.
Une fois que Bizimana donnait les gages d’un serviteur fidèle et déterminé, Pacifique NININAHAZWE du FOCODE, Vital NSHIMIRIMANA du FORSC et Pierre Claver MBONIMPA lui donnèrent la mission de témoigner dans les médias pour corroborer les alertes de la société civile contre l’imminence d’un génocide au Burundi. En contrepartie des services rendus, les activistes garantissaient à Bizimana l’évacuation du pays avec un visa pour les USA.
L’opinion se souvient des témoignages de Bizimana dans les médias comme la RPA mais tout le monde ignore que tout ce que le monsieur racontait lui était dicté par les activistes. Ils préparaient tout, organisaient des séances de répétition avant de l’envoyer vers les journalistes également mis au parfum. C’est ainsi que les révélations de Bizimana ont débouché sur un matraquage médiatique au Burundi et d’une attention de la part des médias étrangers comme RFI et France 24.
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La journaliste de RFI Sonia Rolley a été dépêchée au Burundi pour s’entretenir avec Bizimana et s’est rendue même à Kiliba Ondes pour vérifier si réellement les exercices para militaires étaient une réalité. Comme elle était encadrée par des journalistes agissant de connivence avec les activistes, Sonia Rolley a été roulée dans la farine et est rentrée convaincue que le Gouvernement préparait un génocide. Il faut dire qu’elle a été réconfortée dans sa conviction par le comportement d’un groupe de jeunes Imbonerakure qui l’a arrêtée tard dans la nuit du côté de Ngozi et ne l’a libérée que grâce à l’intervention de Willy Nyamitwe, alors porte-parole adjoint du Président de la République.
A en croire BIZIMANA, des rapporteurs de l’ONU sont venus au Burundi pour enquêter sur les menaces d’un génocide. Ils ont été encadrés par Pierre Claver MBONIMPA, Pacifique NININAHAZWE et Vital NSHIMIRIMANA qui leur ont donné un rapport déjà prêt. Ils n’ont fait qu’y mettre le logo de l’organisation, un chapeau et une conclusion pour lui donner toutes les apparences d’une enquête sérieuse. BIZIMANA affirme avoir été informé de ce coup d’un rapport de l’ONU et avoir été présenté à ces complices des activistes burundais.
Le montage d’une menace de génocide par des commandos au service du Gouvernement a bien fonctionné si l’on note qu’un cadre du BNUB, manipulé par les activistes ou conscient du complot, a envoyé un câble confidentiel à New York pour alerter contre un génocide! Tout le stratagème visait à mettre les bâtons dans les roues du gouvernement quant au processus de sortie de la phase post conflit à travers la fermeture du BNUB et la mise en place d’une équipe pays.
Déçu et indigné par l’acte du fonctionnaire de l’ONU, le gouvernement du Burundi a réagi avec fermeté en chassant ledit diplomate de son territoire. L’opposition et les activistes sont montés au créneau pour dénoncer une mesure inacceptable envers le système de l’O.N.U. Mais le diplomate défaillant ou malveillant a fini par être expulsé.
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Le montage des images à partir des morts lors des troubles qui ont suivi les élections au Kenya a été démasqué et Pierre Claver MBONIMPA a été écroué à Mpimba. HRW a saisi le président OBAMA pour intervenir tandis qu’en Europe, le parlement européen multipliait la pression et les menaces. Comme les maladresses de MBONIMPA étaient grossières, la communauté internationale ne contestait pas la pertinence des poursuites mais réclamait un procès équitable et un traitement de faveur en mettant en avant l’âge du prévenu. Pas de commentaire sur la simulation d’une maladie grave et les déclarations de MBONIMPA à sa sortie de prison!
Exploité puis jeté dans la rue comme un chiffon
Une fois le feuilleton Kiliba Ondes sur toutes les lèvres au Burundi et dans tous les échanges entre le gouvernement et ses partenaires, Pascal BIZIMANA fut envoyé en Ouganda avec la promesse d’y trouver un réseau des activistes devant l’aider à partir aux Etats Unis. A Kampala, il fut d’abord hébergé par les enfants de Pierre Claver MBONIMPA qui étudient à Kampala. Les fonds que la société civile burundaise obtenait auprès de ses bailleurs sous prétexte d’entretenir BIZIMANA furent détournés.
Quelques mois après son arrivée à Kampala, BIZIMANA a fini par se retrouver dans la rue et sans un sou: un clochard burundais à Kampala et à l’insu de l’ambassade! Les appels à l’aide qu’il lança à Pacifique NININAHAZWE, Vital NSHIMIRIMANA ou MBONIMPA furent ignorés. Il comprit qu’il avait été utilisé et puis jeté dans la rue comme un chiffon. Il décida alors de rentrer au Burundi et de tout révéler à travers les médias.
Mais dès que Pierre Claver MBONIMPA apprit que BIZIMANA avait quitté Kampala par voie routière, il se mit à le traquer jusqu’à mettre la main sur lui dès son arrivée au Burundi. Il le kidnappa carrément et l’enferma au siège de son association. Alors qu’il préparait le plan de le faire disparaître, BIZIMANA a réussi à s’enfuir et s’est rendu à la police. Il a demandé à être protégé en disant qu’il détenait des informations sur le feuilleton de Kiliba Ondes. Après l’interrogatoire sur les accusations d’enlèvement qu’il portait contre MBONIMPA, la police l’a remis au service national des renseignements pour des investigations approfondies.
Le compte à rebours
BIZIMANA s’est alors mis à révéler tous les montages auxquels il avait participé dans l’espoir d’obtenir un visa pour les USA. Il espérait la vie en rose au pays de l’Oncle Sam car les activistes lui avaient montré avec quelles facilités ils ont envoyé leurs familles, amis et pions en Europe et aux USA. BIZIMANA l’a appris à ses dépens que les activistes n’avaient aucun scrupule.
Depuis quelques semaines, BIZIMANA fait des révélations dans les médias. Par l’entremise d’un journaliste dont nous taisons le nom, nous avons pu nous entretenir avec le malheureux et nous apitoyer sincèrement sur son sort. BIZIMANA nous a réitéré sa rage de tout balancer afin que l’opinion nationale comprenne que les activistes ne reculent devant rien pour satisfaire leurs ambitions politiques. Il dit avoir la chair de poule chaque fois qu’il se souvient avoir pris un démon comme Pierre Claver MBONIMPA pour un homme de cœur.
Quand on lui demande ce qu’il pense des raisons qui ont poussé Pierre Claver MBONIMPA à le séquestrer dans son bureau alors qu’il avait refusé de l’aider à s’envoler vers les Etats Unis, il répond: ” ces activistes sont des politiciens très malveillants. Ils sont très cupides et s’enrichissent sur le dos des personnes qu’ils prétendent défendre. Ils font du business et sont prêts à verser le sang des innocents!”
Conclusion:
Les révélations de Pascal BIZIMANA sont accablantes pour les activistes et viennent rejoindre d’autres témoignages sur les agissements malveillants de ces politiciens qui ne disent pas leur nom. C’est un grand discrédit qui est jeté sur ces Burundais qui prétendent défendre les sans voix ou les opprimés. Reste à savoir si le malheureux va porter plainte et ce que le gouvernement du Burundi compte faire, étant donné qu’il y a des infractions de droit commun qui ont été commises et dénoncées.
A la lumière de ces révélations, l’opinion nationale découvre le manque de sérieux des rapports de l’ONU au Burundi et comprend la sagesse du gouvernement de s’en méfier et de contester la pertinence des alertes et des préoccupations que ces rapports comportent, toujours à charge du gouvernement même quand il subit des attaques terroristes comme récemment à Cibitoke!
Les partenaires du Burundi devraient s’intéresser au cas de Bizimana et si nécessaire, le rencontrer en toute liberté et exiger des comptes de la part de ceux qui en ont abusé au sens propre comme au figuré. Il est regrettable que jusqu’à maintenant ni Pacifique NININAHAZWE, ni Pierre Claver MBONIMPA, ni Vital NSHIMIRIMANA, personne ne se soit exprimé pour démentir. Est-ce à dire que “qui ne dit mot consent”? La justice devrait intervenir et élucider cette affaire.