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Depuis peu nous entendons à gauche et à droite de la part des anti-candidatures de Nukurunzinza qu’un bain de sang est inévitable si jamais ce dernier se présente. C’est d’ailleurs le principale argument qu’ils avancent pour expliquer qu’ils ne devrait pas se présenter à la course à la Présidentielle.

Pour qu’il y ait bain de sang il faut qu’il y ait présence de deux camps protagonistes, opposés l’un à l’autre et ayant tous les deux des moyens létales pour s’affliger des blessures et des pertes en vies humaines. Ici je veux dire que les deux camps doivent avoir en eux une composante militaire qui peut le cas échéants imposer sa volonté par la force des armes. Nous avons connu pareille scénarios dans d’autres pays que ces mêmes personnes opposées à la candidatures de Nkurunziza citent à tort et à travers comme exemple pour illustrer ce qui pourrait arriver au Burundi. A mon avis c’est de la pure malhonnêteté intellectuel car quand on y observe de très près que voyons nous ?

Qui sont les anticandidatures : Nous avons d’un coté, une partie de la société civile, dont par ailleurs rien ne garantit qu’elle soit majoritaire mise à part une omniprésence dans les médias de la place surtout ceux proches de l’opposition. Nous avons en deuxième lieu l’opposition politique, elle même divisée à plus d’un titre, en fin plus récemment un certains nombre de cadres du parti au pouvoir vient de rejoindre ce mouvement à travers une pétition qui d’après les dernières informations à déjà recueillie 78 signatures.

En face nous avons les pro-candidatures, qui sont-ils. Difficile de dire qui ils sont étant donné qu’ils ne s’expriment pas beaucoup, et ceux d’autant plus que leur champion n’a pas encore montrer ouvertement ses intentions. Cependant on peut présumer sans risque de se tromper qu’ils se trouvent au sein du parti majoritaire. Donc des civiles essentiellement. Si nous contons parmi eux les membres des autres formations politiques proches du parti au pouvoir, je crois que le compte est vite fait.

Il faut donc remarquer qu’aucune des forces en présence ne dispose de moyen létales. Alors d’où viendrait ce bain de sang tant promis par les anticandidatures ? Nous sommes actuellement habitués à la neutralité politique de nos forces de défense et de sécurité. Il est devenu de notoriété qu’elles sont professionnelles et cela va même au delà de nos frontières. Donc ma question restent toujours posée : Qui va verser le sang et avec quoi il va s’y prendre ? Je n’ai pas de réponse à cette question, je crois qu’il est plus judicieux que ceux qui lancent à longueur de journée ce genre de menaces puissent nous montrer avec des preuves à l’appui la réalité de cette menace.

En effet le discours des anticandidatures est quelque peu ambigu :Si les moyens de protestations sont pacifiques, pourquoi alors avertir qu’il y aura un bain de sang ? Difficile de comprendre. Alors que ceux qui sont contre la candidature de Nkurunziza et qui avancent comme argument qu’il y aura un bain de sang, nous montrent la matérialité de leur affirmation. A bon entendeur salut !