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Le ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale vient d’adresser deux correspondances aux ambassadeurs du Burundi à Bruxelles et à Kinshasa en les informant de la décision prise de les rappeler pour d’autres fonctions au Burundi.

Une fois la nouvelle de ces décisions tombées dans les oreilles ou boîtes électroniques des journalistes, les spéculations vont bon train. On se plaît à dire que ces diplomates sont limogés et qu’ils paient pour quelque opposition au Président de la République. C’est archifaux.

Le général Moise Pasteur Nzeyimana était en fin de mandat. Le rappeler n’était qu’une formalité administrative et surtout viser à lui permettre de faire ses adieux dans le respect des usages diplomatiques.

S’agissant de l’ambassadeur Félix Ndayisenga à Bruxelles, il était lui aussi presque en fin de mandat. Mais le Président de la République souhaite lui confier d’autres missions. Pourquoi présager du malheur? Quels faits ou agissements reproche-t-on à ces diplomates pour conclure qu’ils s’opposaient à celui qui leur a remis des lettres de créance?

Disons que c’est dans l’ordre normal des choses qu’un diplomate soit rappelé à la fin de son mandat ou même avant, pour d’autres fonctions. Avant de chercher à faire feu de tout bois contre le régime de Bujumbura, les journalistes auraient dû attendre le retour de ces diplomates et voir si par hasard aucune autre fonction ne leur est proposée.

Mais les manipulateurs sont trop malins et comprennent qu’une fois la rumeur lancée, il en coûte énormément au gouvernement pour démentir. Et ils savent que malgré le démenti, le doute s’installe dans les esprits crédules ou naïfs. A l’approche des élections, la guerre médiatique est multiforme.