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Monsieur le Président, permettez-moi avant tout de vous remercier vous personnellement et votre pays la République Populaire de Chine pour avoir organisé ce débat public fort intéressant sur le thème « Réfléchir sur l’histoire, réaffirmer l’engagement résolu dans les buts et principes de la Charte des Nations Unies » au titre du point de l’ordre du jour intitulé « Maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Le Burundi se réjouit tout naturellement de s’être associé au lendemain de la renaissance de sa démocratie en 2005 aux activités de maintien de la paix des Nations Unies et de l’Union Africaine. Comme vous le savez, le Burundi est le premier pays francophone africain fournisseur de contingents aux opérations de maintien de la paix dans plusieurs zones de conflits dans le monde. Son personnel militaire et de police travaille courageusement chaque jour, sous le drapeau bleu des Nations Unies et vert de l’Union Africaine, à rétablir la paix dans les zones troublées notamment en Somalie et en République Centrafricaine.

Il s’agit ici Monsieur le Président d’un retour d’ascenseur envers la communauté internationale qui a participé à la restauration, puis à la consolidation de la paix dans mon pays le Burundi après plusieurs années de crise sans précédent. Vous aurez alors compris que le déploiement de nos troupes aux opérations de maintien de la paix est notre façon de dire merci à cette même communauté internationale qui a toujours été aux côtes des burundais en tant de paix comme en temps de guerre.

Monsieur le Président, depuis les années 90, les opérations de maintien de la paix sont devenues la règle plutôt que l’exception afin de rétablir la paix et la stabilité, en particulier dans les régions en proie à des conflits internes comme dans notre région des Grands Lacs africains. La nature des mandats de ces opérations a évolué au cours des décennies écoulées et sont en perpétuelles mutations, en même temps que leurs mécanismes de mise en œuvre sont devenus plus complexes, ce qui fait que les défis auxquels l’Organisation doit faire face ne cessent de se multiplier.

Monsieur le Président, rien ne peut se faire sans la sécurité et tout peut devenir possible lorsque celle-ci est assurée et étendue à l’ensemble du territoire national. À cet égard, la mobilisation précoce de moyens suffisants pour le renforcement des capacités et pour le financement des activités connexes telles que le désarmement, la démobilisation et la réintégration est la clef du succès de toute réforme du secteur de la sécurité.

A ce sujet, le Burundi se félicite de la réussite de son programme DDR qui a permis une bonne intégration des anciens éléments rebelles au sein de l’armée régulière. Grâce à cette intégration réussie, le Burundi s’est doté des corps de défense et de sécurité véritablement nationaux et inclusifs qui participent actuellement au maintien de la paix dans plusieurs zones de tension. Le Burundi est disposé à partager sa belle expérience de son programme DDR avec d’autres nations qui le souhaitent dans le cadre d’un partenariat tripartite Burundi-pays concerné- Nations Unies et/ou Union Africaine.

Monsieur le Président, la prorogation des mandats des opérations existantes et la création de nouvelles opérations doivent se faire dans le strict respect des buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, en particulier le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique des États et la non‐ingérence dans leurs affaires internes. De même, il convient de respecter les principes de base adoptés par l’Assemblée générale relativement à ces opérations, tels que le consentement des parties, l’impartialité, et le non‐recours à l’emploi de la force, sauf à des fins de légitime défense.

Comme vous le savez Monsieur le Président, un bon nombre d’opérations de maintien de la paix ont pour mandat de protéger les civils. Le Burundi réitère que la responsabilité de la protection des civils incombe au premier chef aux États souverains. La protection des civils ne saurait servir de prétexte pour promouvoir un changement de régime, une intervention militaire ou tout autre acte contraire aux dispositions de la Charte des Nations Unies. A cet égard, Il importe de continuer à renforcer le dialogue entre les pays qui accueillent les opérations de maintien de la paix, les pays fournisseurs de contingents, le Secrétariat et le Conseil de sécurité.

Monsieur le Président, le Burundi estime que le maintien de la paix est un outil important dont dispose l’ONU pour régler les situations de conflit partout dans le monde et nous y croyons. Toutefois, le maintien de la paix ne doit pas se substituer à d’autres mécanismes existants moins coûteux, comme la diplomatie préventive et les efforts politiques de règlement pacifique des conflits en amont. Le Burundi souligne que lors de la mise en place d’une opération de maintien de la paix ou de la prorogation du mandat d’opérations existantes, il faut comme je le disais plus haut, adhérer aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et aux principes essentiels régissant ces opérations. Il faut entre autres respecter les principes de l’égalité souveraine, de l’indépendance politique, de l’intégrité territoriale et de la non‐ intervention dans les affaires relevant essentiellement de la compétence nationale.

Monsieur le Président, on ne le dira jamais assez, la coopération entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays fournisseurs de contingents est un facteur indispensable à la réussite des opérations de maintien de la paix. Le rôle que jouent les pays fournisseurs de contingents, dont les soldats risquent leur vie au nom de la paix dans le processus global de maintien de la paix et l’importance de leur pleine participation à l’élaboration des politiques et à la prise de décisions sur des questions relatives à la force, au mandat et à la composition des opérations de maintien de la paix ne saurait être sous-estimé.

L’octroi de tout l’appui financier et logistique nécessaire aux opérations de maintien de la paix est essentiel à la bonne exécution de leurs mandats.Le financement des opérations de maintien de la paix ne doit pas devenir un fardeau pour les pays fournisseurs de contingents.

Tout en réaffirmant la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale qui incombe au Conseil de sécurité, il est impératif de continuer à resserrer la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous régionales dans le règlement des situations de conflit et de post-conflit grâce à des efforts conjoints dans les domaines de la prévention, du règlement des conflits, du maintien et de la consolidation de la paix. La coopération qui existe déjà entre l’ONU et l’Union africaine est un modèle qui témoigne du potentiel de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales. Cette coopération entre l’ONU et l’Union Africaine doit être soutenue, poursuivie, renforcée et pérennisée.

Monsieur le Président, étant donné le temps trop court qui nous est imparti pour débattre de ce thème extrêmement vaste et pertinent, permettez-moi de faire rapidement quelques propositions concrètes dans le cadre de notre but commun d’améliorer les opérations de maintien de la paix des Nations Unies :

Premièrement, dans le contexte des opérations de maintien de la paix multidimensionnelles, des éléments de consolidation de la paix peuvent être incorporés rapidement. Toute stratégie de consolidation de la paix doit se fonder sur l’expérience nationale et doit être planifiée d’une manière cohérente et intégrée afin qu’elle puisse répondre aux besoins du pays en question, conformément au principe d’appropriation nationale et aux priorités fixées par les autorités nationales. Ce faisant, les vues du pays hôte, les enseignements tirés ainsi que les pratiques optimales des pays fournisseurs de contingents peuvent s’avérer nécessaires en vue de déterminer les besoins réels des missions sur le terrain.

Deuxièmement, nous tenons à rappeler que les femmes jouent un rôle primordial dans la prévention des conflits et la reconstruction des sociétés éclatées. A cet égard, nous plaidons pour que les femmes soient systématiquement incluses tout au long du processus dans les domaines du règlement des conflits, de la médiation, du relèvement communautaire et de l’administration locale après les conflits.

Troisièmement, il est crucial de veiller à ce que les opérations de maintien de la paix des Nations Unies et celles autorisées par les Nations Unies, telles l’AMISOM en Somalie et, plus récemment, la MINUSMA au Mali et la MINUSCA en RCA aient des mandats, des objectifs et des structures de commandement clairement définis et soient dotées de ressources suffisantes, sur la base d’une évaluation réaliste de la situation sur le terrain. Nous estimons que chaque mission doit prendre en compte les besoins et priorités des pays concernés, en concertation avec les autorités nationales dès le début du processus de planification des missions.

Quatrièmement, nous appelons au renforcement et à la pérennisation du dialogue et de la coopération entre le Conseil de sécurité, les pays fournisseurs de contingents militaires et de police et le Secrétariat pour relever les défis du maintien de la paix dans un esprit de partenariat, de coopération et de confiance mutuelle.

Cinquièmement et enfin, nous appelons le Conseil de sécurité à continuer d’appuyer les initiatives régionales et sous régionales et à renforcer leur capacité à contribuer aux efforts de maintien de la paix et de la sécurité internationale. Nous avons été témoins du rôle important de l’Union africaine et des organisations sous régionales telles que l’IGAD, la SADC, la CEDEAO, l’EAC et la CIRGL dont le siège social se trouve au Burundi en matière de maintien de la paix et de règlement des conflits.

Monsieur le Président, permettez-moi avant tout de vous remercier vous personnellement et votre pays la République Populaire de Chine pour avoir organisé ce débat public fort intéressant sur le thème « Réfléchir sur l’histoire, réaffirmer l’engagement résolu dans les buts et principes de la Charte des Nations Unies » au titre du point de l’ordre du jour intitulé « Maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Le Burundi se réjouit tout naturellement de s’être associé au lendemain de la renaissance de sa démocratie en 2005 aux activités de maintien de la paix des Nations Unies et de l’Union Africaine. Comme vous le savez, le Burundi est le premier pays francophone africain fournisseur de contingents aux opérations de maintien de la paix dans plusieurs zones de conflits dans le monde. Son personnel militaire et de police travaille courageusement chaque jour, sous le drapeau bleu des Nations Unies et vert de l’Union Africaine, à rétablir la paix dans les zones troublées notamment en Somalie et en République Centrafricaine.

Il s’agit ici Monsieur le Président d’un retour d’ascenseur envers la communauté internationale qui a participé à la restauration, puis à la consolidation de la paix dans mon pays le Burundi après plusieurs années de crise sans précédent. Vous aurez alors compris que le déploiement de nos troupes aux opérations de maintien de la paix est notre façon de dire merci à cette même communauté internationale qui a toujours été aux côtes des burundais en tant de paix comme en temps de guerre.

Monsieur le Président, depuis les années 90, les opérations de maintien de la paix sont devenues la règle plutôt que l’exception afin de rétablir la paix et la stabilité, en particulier dans les régions en proie à des conflits internes comme dans notre région des Grands Lacs africains. La nature des mandats de ces opérations a évolué au cours des décennies écoulées et sont en perpétuelles mutations, en même temps que leurs mécanismes de mise en œuvre sont devenus plus complexes, ce qui fait que les défis auxquels l’Organisation doit faire face ne cessent de se multiplier.

Monsieur le Président, rien ne peut se faire sans la sécurité et tout peut devenir possible lorsque celle-ci est assurée et étendue à l’ensemble du territoire national. À cet égard, la mobilisation précoce de moyens suffisants pour le renforcement des capacités et pour le financement des activités connexes telles que le désarmement, la démobilisation et la réintégration est la clef du succès de toute réforme du secteur de la sécurité.

A ce sujet, le Burundi se félicite de la réussite de son programme DDR qui a permis une bonne intégration des anciens éléments rebelles au sein de l’armée régulière. Grâce à cette intégration réussie, le Burundi s’est doté des corps de défense et de sécurité véritablement nationaux et inclusifs qui participent actuellement au maintien de la paix dans plusieurs zones de tension. Le Burundi est disposé à partager sa belle expérience de son programme DDR avec d’autres nations qui le souhaitent dans le cadre d’un partenariat tripartite Burundi-pays concerné- Nations Unies et/ou Union Africaine.

Monsieur le Président, la prorogation des mandats des opérations existantes et la création de nouvelles opérations doivent se faire dans le strict respect des buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, en particulier le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique des États et la non‐ingérence dans leurs affaires internes. De même, il convient de respecter les principes de base adoptés par l’Assemblée générale relativement à ces opérations, tels que le consentement des parties, l’impartialité, et le non‐recours à l’emploi de la force, sauf à des fins de légitime défense.

Comme vous le savez Monsieur le Président, un bon nombre d’opérations de maintien de la paix ont pour mandat de protéger les civils. Le Burundi réitère que la responsabilité de la protection des civils incombe au premier chef aux États souverains. La protection des civils ne saurait servir de prétexte pour promouvoir un changement de régime, une intervention militaire ou tout autre acte contraire aux dispositions de la Charte des Nations Unies. A cet égard, Il importe de continuer à renforcer le dialogue entre les pays qui accueillent les opérations de maintien de la paix, les pays fournisseurs de contingents, le Secrétariat et le Conseil de sécurité.

Monsieur le Président, le Burundi estime que le maintien de la paix est un outil important dont dispose l’ONU pour régler les situations de conflit partout dans le monde et nous y croyons. Toutefois, le maintien de la paix ne doit pas se substituer à d’autres mécanismes existants moins coûteux, comme la diplomatie préventive et les efforts politiques de règlement pacifique des conflits en amont. Le Burundi souligne que lors de la mise en place d’une opération de maintien de la paix ou de la prorogation du mandat d’opérations existantes, il faut comme je le disais plus haut, adhérer aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et aux principes essentiels régissant ces opérations. Il faut entre autres respecter les principes de l’égalité souveraine, de l’indépendance politique, de l’intégrité territoriale et de la non‐ intervention dans les affaires relevant essentiellement de la compétence nationale.

Monsieur le Président, on ne le dira jamais assez, la coopération entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays fournisseurs de contingents est un facteur indispensable à la réussite des opérations de maintien de la paix. Le rôle que jouent les pays fournisseurs de contingents, dont les soldats risquent leur vie au nom de la paix dans le processus global de maintien de la paix et l’importance de leur pleine participation à l’élaboration des politiques et à la prise de décisions sur des questions relatives à la force, au mandat et à la composition des opérations de maintien de la paix ne saurait être sous-estimé.

L’octroi de tout l’appui financier et logistique nécessaire aux opérations de maintien de la paix est essentiel à la bonne exécution de leurs mandats.Le financement des opérations de maintien de la paix ne doit pas devenir un fardeau pour les pays fournisseurs de contingents.

Tout en réaffirmant la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale qui incombe au Conseil de sécurité, il est impératif de continuer à resserrer la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous régionales dans le règlement des situations de conflit et de post-conflit grâce à des efforts conjoints dans les domaines de la prévention, du règlement des conflits, du maintien et de la consolidation de la paix. La coopération qui existe déjà entre l’ONU et l’Union africaine est un modèle qui témoigne du potentiel de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales. Cette coopération entre l’ONU et l’Union Africaine doit être soutenue, poursuivie, renforcée et pérennisée.

Monsieur le Président, étant donné le temps trop court qui nous est imparti pour débattre de ce thème extrêmement vaste et pertinent, permettez-moi de faire rapidement quelques propositions concrètes dans le cadre de notre but commun d’améliorer les opérations de maintien de la paix des Nations Unies :

Premièrement, dans le contexte des opérations de maintien de la paix multidimensionnelles, des éléments de consolidation de la paix peuvent être incorporés rapidement. Toute stratégie de consolidation de la paix doit se fonder sur l’expérience nationale et doit être planifiée d’une manière cohérente et intégrée afin qu’elle puisse répondre aux besoins du pays en question, conformément au principe d’appropriation nationale et aux priorités fixées par les autorités nationales. Ce faisant, les vues du pays hôte, les enseignements tirés ainsi que les pratiques optimales des pays fournisseurs de contingents peuvent s’avérer nécessaires en vue de déterminer les besoins réels des missions sur le terrain.

Deuxièmement, nous tenons à rappeler que les femmes jouent un rôle primordial dans la prévention des conflits et la reconstruction des sociétés éclatées. A cet égard, nous plaidons pour que les femmes soient systématiquement incluses tout au long du processus dans les domaines du règlement des conflits, de la médiation, du relèvement communautaire et de l’administration locale après les conflits.

Troisièmement, il est crucial de veiller à ce que les opérations de maintien de la paix des Nations Unies et celles autorisées par les Nations Unies, telles l’AMISOM en Somalie et, plus récemment, la MINUSMA au Mali et la MINUSCA en RCA aient des mandats, des objectifs et des structures de commandement clairement définis et soient dotées de ressources suffisantes, sur la base d’une évaluation réaliste de la situation sur le terrain. Nous estimons que chaque mission doit prendre en compte les besoins et priorités des pays concernés, en concertation avec les autorités nationales dès le début du processus de planification des missions.

Quatrièmement, nous appelons au renforcement et à la pérennisation du dialogue et de la coopération entre le Conseil de sécurité, les pays fournisseurs de contingents militaires et de police et le Secrétariat pour relever les défis du maintien de la paix dans un esprit de partenariat, de coopération et de confiance mutuelle.

Cinquièmement et enfin, nous appelons le Conseil de sécurité à continuer d’appuyer les initiatives régionales et sous régionales et à renforcer leur capacité à contribuer aux efforts de maintien de la paix et de la sécurité internationale. Nous avons été témoins du rôle important de l’Union africaine et des organisations sous régionales telles que l’IGAD, la SADC, la CEDEAO, l’EAC et la CIRGL dont le siège social se trouve au Burundi en matière de maintien de la paix et de règlement des conflits.