Partage

Un dirigeant de Human Right watch répond:
Pour saisir le fonctionnement de HRW, il faut savoir que notre action cible les pays ayant un système judiciaire défaillant. En Suisse, si l’on porte atteinte à vos droits, vous prendrez un avocat et intenterez un procès, ce qui est impossible dans la majorité des pays où nous opérons. Nous faisons donc pression sur les pouvoirs exécutif et législatif de ces pays pour les contraindre au respect du droit. Tout débute par une enquête sur place. HRW emploie de nombreux enquêteurs qui vivent dans des pays à problème ou s’y rendent souvent. Ils se procurent des informations de première main auprès de victimes de violations des droits humains, de témoins ou de membres du gouvernement et brossent un tableau aussi complet et objectif que possible des pratiques en matière de droits humains. Nous publions ensuite ces conclusions sous forme de rapports.
Ceux-ci servent alors à faire pression sur les gouvernements, qui voient leurs manquements étalés au grand jour par la presse. Ainsi épinglés, certains gouvernements se résolvent à changer de méthodes pour préserver leur réputation. Nous intervenons également via nos bureaux basés à Paris, Bruxelles, Londres et Washington, ainsi qu’auprès des Nations Unies à New York et Genève. Nous faisons part de nos informations à ces gouvernements et institutions et les invitons à user de leur influence pour œuvrer contre les violations des droits humains. Dans les cas extrêmes que sont les génocides, les crimes de guerre ou les crimes contre l’humanité, nous nous employons à faire traduire les coupables devant la justice internationale. Tels sont les outils utilisés par HRW. Aucun d’eux n’offre de garantie de résultat, mais leur combinaison soumet les gouvernements à une forte pression.