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Selon Me Lambert Nigarura, un des quatre avocats de la défense, le substitut du procureur de la République, Emmanuel Nkurikiye, a retenu trois infractions à charge du directeur de la RPA.

D’abord le manquement à la solidarité publique. Selon l’article 481 du Code pénal (CP), cette infraction est punissable de dix à vingt ans de prison.

La deuxième infraction est la complicité d’assassinat, conformément à l’article 38, alinéa 2 du CP. Cet alinéa parle des complices qui « habituellement, ont fourni logement, lieu de retraite ou de réunion à un ou plusieurs malfaiteurs, avec connaissance de leur conduite criminelle ». La complicité dans une affaire d’assassinat est punie d’une servitude pénale de vingt ans.

Enfin, l’inculpé Rugurika est accusé de la violation du secret de l’instruction. L’article 393 du CP sanctionne cette infraction par une peine maximum d’un an.

Selon Me Nigarura, Bob Rugurika est poursuivi à titre individuel et comme directeur de la radio RPA. Il parle d’une parodie d’instruction. « Il est clair que le magistrat instructeur n’était pas maître du dossier car, à maintes reprises, il sortait de son bureau pour des concertations avec le procureur de la République. »

Signalons que le numéro du dossier de Bob Rugurika est le même que celui des accusés dans l’affaire des trois sœurs italiennes. Sur la convocation, il était marqué « éclaircissement sur le dossier assassinat des sœurs italiennes et produire devant le ministère public le criminel à sa disposition. » Selon Me Nigarura, c’est sur cette dernière injonction que le parquet a fortement insisté.