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source : ppbdi.com, 13 / 01 / 2015

Agir, conseiller, guider et encourager

La femme burundaise est consciente, aujourd’hui mieux qu’hier, qu’elle est touchée par un bon déroulement du processus électoral. Cela en tant que mère, épouse et actrice politique. Elle doit se battre pour une position remarquable dans la sphère de prise de décisions dans toutes les dimensions de la vie du pays.

Les préjugés, la culture burundaise et l’attitude même de certaines femmes font que la femme burundaise reste considérée comme une citoyenne de seconde zone. Tels sont les propos de Perrine Ntomera, présidente et représentante légale de l’Observatoire pour l’intégration de la dimension genre et emploi. Néanmoins, les femmes sont capables d’améliorer la politique et restaurer la confiance des Burundais dans le processus électoral.

Une société équitable pour tous

Pour faire progresser la gouvernance démocratique, il est nécessaire de créer et de maintenir un environnement favorable aux processus politiques qui renforcent la participation et l’implication des femmes. Pour Mme Ntomera, la prise en compte de l’intégration genre et la participation des femmes à la vie politique sont des conditions nécessaires et suffisantes pour un développement démocratique efficace et efficient.
Elle interpelle toutefois les femmes à ne pas rester les mains croisées et attendre des miettes reçues au bon vouloir des hommes mais d’être actrices en misant sur leur sagesse, leur patience et leur courage qui les ont toujours caractérisés.
Elles doivent également conseiller, encourager, guider leurs époux, fils, frères et pères pour le respect des principes démocratiques.
A la question de savoir si les femmes leaders qui ont occupé et qui profitent encore de bonnes positions et qui ne répondent pas aux attentes de la communauté ne seraient pas la raison de l’état actuel des choses, Mme Ntomera nuance : « Les femmes qui ont occupé des postes de prise de décisions dans notre pays ont fait preuve de leur capacité. En témoigne la reine-mère Ririkumutima qui a assuré la régence de plus d’un roi ; Marguerite Barankitse qui a sauvé beaucoup d’enfants sans considération aucune ; la ministre Odette Kayitesi qui a reçu un prix pour la bonne planification en matière des marchés publics et bien d’autres ».
Ceci pour dire que les femmes sont bel et bien capables de bien diriger.

Yolande Nintunze