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Dans ce pays on aura tout vu et tout entendu à peine les assaillants stoppés dans leur sale besogne, somme toute inconnue jusque maintenant, puisque personne n’a revendiqué cette attaque afin qu’elle annonce le mobile de cette agression militaire contre le Burundi. Voici que Monsieur Nshimirimana Vital quitte momentanément son travail quotidien d’encadrement de la gente féminine pour déclarer qu’il déplore les méthodes utilisées par les forces de l’ordre pour mettre en échec l’attaque de plus de 200 assaillants lourdement armés et qui s’apprêtaient à mettre le pays à feu et à sang.

Rusé comme un renard, il faut apprendre à décoder le langage droit de l’hommiste de cet activiste de l’opposition qui est habitué à récolter là où il n’a pas semé ; sa sortie médiatique après cette attaque avortée pour laquelle il condamne les forces de l’ordre, selon lui, qui auraient plutôt dû aller à la rencontre de ces assaillants avec des fleures aux fusils afin de ne blesser personne, car apparemment pour cet activiste de l’opposition, ces assaillants ne faisaient juste qu’un jeu de piste à l’instar des mouvements de jeunesse et ne se rendaient dans la Kibira que pour y organiser un grand pique-nique à l’approche des fêtes de réjouissance de fin d’année 2014, rien de fâcheux. Donc, pour Monsieur Nshimirimana il n’y avait pas péril en la demeure il fallait plutôt baliser et sécuriser la progression de ces « gentils » assaillants à l’intérieur du territoire afin qu’ils puissent accomplir sans anicroche leur activité toute à fait pacifique et innocente. Et voila que les forces de l’ordre selon Monsieur Nshimirimana s’en sont mêlées de façon maladroite et inappropriée avec des méthodes qui ont causé la mort d’une partie de ces « gentils » assaillants et que donc leurs droits de l’homme, notamment leur liberté de mouvement, ont été bafoués.

De Monsieur Nshimirimana, pas une seule parole pour déplorer cette agression du pays à la veille des fêtes de fin d’année, pas un seul mot de compassion pour les citoyens Burundais de cette localité perturbés constamment par ces aventuriers qui les pillent, qui violent les filles et les femmes, qui tuent sans pitié. Pas un seul mot d’encouragement ou de félicitation aux forces de l’ordre qui au péril de leurs vies ont à maintes reprises sauvé ces dernières années la nation de souffrances qui auraient pu découler de ces actions néfastes et suicidaires ourdies régulièrement par les mentors de ces assaillants, tout particulièrement cette récente intrusion malveillante de hors la loi provenant de la RDC. Pas une seule pensée sur le processus électorale déjà en cours qui aurait pu être perturbé si cette avant-garde des assaillants avait pu établir une tête de pont dans la Kibira. Nous savons tous que monsieur Nshimirimana a aussi des ambitions personnelles tout comme les gens qui composent sa cabale ou qui l’utilisent, lesquelles n’ont rien à voir avec le processus démocratique, donc rien à voir avec l’établissement d’un Etat de droit au Burundi voire rien à voir avec le bien être des citoyens Burundais car autrement ça se saurait ou on l’aurait déjà entrevu,…

Afin de ne pas continuer à dégoutter le lecteur, je termine mon propos en disant combien je suis fier de la bravoure des forces de l’ordre burundaises, combien je me suis senti honoré en tant que Burundais de leur vigilance, que donc je peux dormir tranquille car elles sont bel et bien présentes sur le terrain, que n’en déplaise aux va-t-en-guerre que le Burundi ne sombrera pas à cause de leur courroux.

Je formule le vœu que 2015 puisse être une année de paix et de débat démocratique, raison pour laquelle je m’inscris en faux contre toute cette mouvance qui inverse les rôles dans notre pays en accointance avec les fauteurs de troubles notamment ceux qu’ils appellent les « gentils » assaillants contre les « méchantes » forces de l’ordre.

Monsieur Nshimirimana vous avez tout faux.

Vive le Burundi et ses forces de l’ordre.

Bonne année 2015.

Kazirukanyo Martin