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Après l’attaque, samedi au cri d’«Allah akbar», d’un citoyen burundais, contre des policiers dans la banlieue de Tours, le ministre de l’Intérieur a donné des directives pour renforcer les mesures de sécurité des personnels, au sein des services de police et des unités de gendarmerie comme sur la voie publique.

Aujourd’hui aussi, un automobiliste a renversé une dizaine de piétons en fin de journée à Dijon en criant «Allah Akbar» («Dieu est le plus grand», en arabe). Il y aurait onze blessés dont deux graves. L’homme qui a renversé volontairement 13 personnes dimanche soir à Dijon au cri de «Allah akbar» (Dieu est grand) souffre d’une pathologie psychiatrique ancienne et lourde, a expliqué lundi Marie-Christine Tarareau au cours d’une conférence de presse. L’homme, un Français âgé de 40 ans, de père marocain et de mère algérienne, avait fait 157 passages en hôpital psychiatrique.

Selon les premiers éléments de l’audition, l’homme dit avoir agi «volontairement» et «seul», en pensant à la souffrance des enfants de Palestine et de Tchétchénie. Traité pour ses troubles psychologiques, le conducteur de 40 ans a déclaré aux policiers qu’il avait pris une réserve de médicaments suffisante pour 96 heures, soit la durée possible d’une garde-à-vue en cas d’acte terroriste. Ce qui laisse penser qu’il aurait pu préméditer son acte.

Scientifiquement voici comment ce phénomène d’une telle personnalité se constitue : La personnalité, c’est notre carte d’identité avec nos caractéristiques psychiques et physiques. Tout ce qui est inscrit sur une carte d’identité l’est pour la vie. Il en est de même pour les caractéristiques de notre personnalité. Ces caractéristiques stables et définitives, définissent ce qu’on appelle la structure de notre personnalité. Cette structure peut se modifier tout comme une carte d’identité peut se falsifier. On parle alors de troubles de la personnalité ou de personnalité pathologique. Cette modification résulte le plus souvent de conflits non résolus depuis l’enfance. Ces conflits sont principalement d’ordre sociaux, culturels, et familiaux. Et c’est a ce niveau que les religions et d’autres influences agissent. Que ce soit en société ou en famille, il y a eu pour ces sujets des phases d’incompréhension, d’indigestion, de rupture, de révolte à des degrés divers. Lorsque le degré maximum est atteint, il y a rupture. Rupture avec les règles sociales, culturelles, et familiales. C’est ce qu’on appelle une décompensation pathologique. Il s’en suit une modification du comportement qui marginalise davantage le sujet et le fait basculer dans la maladie mentale.

Nous pourrons voir bientôt comment nous pouvons corriger cette tare qui dégrade progressivement notre société tout comme la société mondiale et le rôle de tout en chacun dans cette grande mission.

Dr Rukundo Levi,

PhD Psychologue Clinicien