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Installés sur la colline Zege de la commune Gitega où on leur a construit des logements, ils sont tout le temps victimes de vols. Ils demandent la protection.

Les ex-combattants handicapés devant leurs maisons à Zege ©IwacuLes ex-combattants handicapés devant leurs maisons à Zege ©Iwacu
Isidore Ndikumana, un des ex-combattants handicapés sévères vivant au site de Zege raconte que lorsqu’ils sont attaqués, ils sont incapables de se défendre.«Quand les voleurs attaquent, le temps de se lever la maison est déjà vide.», renchérit son voisin, Déo Barankeba. D’après ces ex-combattants, ils ont été cambriolés par leurs voisins ce 17 novembre 2014. Ils font savoir qu’ils vivent comme dans une jungle. A l’air libre, comme ils disent. «Nous demandons à être protégés car nous ne nous sentons pas en sécurité.» Ces blessés de guerre demandent la construction d’une clôture pour se protéger contre les voleurs ainsi qu’une position des forces de l’ordre.

Par ailleurs, ils font face à un autre problème. Selon eux, ils ne reçoivent plus des soins alors que les autres ex-combattants des autres sites ont reçu des bons de soins. Ils assurent qu’avec la Mutuelle, ils peuvent avoir quelques médicaments comme des antalgiques. «Ce n’est pas suffisant. Certains souffrent des nerfs, d’autres sont paralysés. Si nous ne trouvons pas certains médicaments chaque jour, on ne peut fermer l’œil la nuit.» De plus, pour arriver à l’hôpital dans la ville de Gitega, ils doivent parcourir plusieurs kilomètres, sur une chaise roulante, et sur une route escarpée.

De l’eau et de la terre

Ce ne sont pas les seuls problèmes que ces Ex-combattants rencontrent. Ils n’ont pas de l’eau potable. «On nous avait promis de l’eau dans nos maisons mais on attend toujours. On nous dit qu’ils ont déjà payé la Regideso mais cette dernière n’a encore rien fait.» De plus, poursuivent-ils, certains châteaux d’eau construits n’ont pas de tuyaux ou de robinets.

Ces ex-combattants handicapés sollicitent des terres cultivables car on leur avait promis cela. D’après eux, ils vivent loin de chez eux car certains viennent de différentes communes de la province Gitega, alors que d’autres viennent de Ngozi. Ils font savoir que même s’ils ne peuvent plus cultiver, leurs familles le peuvent. Et de conclure : «C’est vrai que l’armée nous donne de la nourriture, mais on ne sait pas si ça sera toujours ainsi.»