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Dans sa séance plénière du vendredi 21 novembre 2014, l’Assemblée nationale du Burundi avait invité le ministre de la Sécurité publique et celui de l’Intérieur. Il s’agissait de répondre aux questions des députés en rapport avec l’état de la sécurité qui prévaut actuellement au Burundi. Ils ont ainsi donné des éclaircissements à pas mal de questions posées par les députés.

Concernant la situation sécuritaire en général, le ministre de la Sécurité publique, Gabriel Nizigama a indiqué qu’elle est généralement bonne dans tout le pays car la population vaque à ses activités quotidiennes sans difficultés. Mais, il n’a pas manqué de souligner qu’il y a certains cas de perturbation de la sécurité qui sont signalés ici et là dans le pays. Ils sont causés par des groupes de bandits, en possession d’armes à feu ou d’armes blanches, qui pillent et volent dans les ménages et dans les champs.

Selon lui, des cas de viols des femmes et des filles, de la consommation de boissons prohibées et de stupéfiants ainsi que les fausses prophéties sont aussi des éléments perturbateurs de la sécurité. Les groupes de bandits en provenance de la République démocratique du Congo (RDC) perturbent aussi la sécurité. Mais, certains d’entre eux ont été appréhendés et se trouvent actuellement dans les mains de la police, a informé le ministre Nizigama.

Les « gens vêtus de longues vestes » ne sont que des bandits

Concernant les gens vêtus de longues vestes, le ministre Nizigama a indiqué qu’il s’est révélé, dans les coins où ces gens sont souvent signalés, que ce sont des bandits. Compte tenu de ce qui est dit souvent par la population ou sur les ondes des radios, ces gens proviendraient de Kiliba Ondes en RDC M. Nizigama a indiqué que certains d’entre eux ont été appréhendés et personne n’a s’est déclaré qu’il provenait de ce milieu.

Le ministre de la Sécurité publique a informé que deux malfaiteurs seulement sur quatre-vingt-neuf qui ont été arrêtés portaient des vestes militaires. Il s’est ainsi réjoui du fait que la situation est actuellement bonne dans les communes où ils commettaient des forfaits surtout dans les communes Rusaka, Gisozi, Mugongo Manga, Kinindo, Kanyosha, etc.

Un numéro vert a été mis en place

A propos de ce qui a été dit par le conseiller du secrétaire général des Nations unies, Adama Dieng, comme quoi au Burundi il risque d’y avoir des tueries, le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana a souligné qu’il aurait pris compte des écrits de certains leaders politiques et de certains membres de la société civile. Si non, a-t-il ajouté, il y a quelque temps qu’il était venu au Burundi et il avait apprécié le pas déjà franchi par le Burundi en matière de la sécurité.

A la question de savoir si cette situation aurait une liaison avec les élections de 2015, le ministre Nduwimana a indiqué que compte tenu des rumeurs d’avant les élections de 2005 et celles de 2010, on peut affirmer qu’il y a une liaison. De l’autre côté, il a souligné que cela n’a rien à voir avec les élections de 2015 car les malfaiteurs ont toujours existé et existeront toujours. Ainsi, pour faire face à cette situation, le ministre Nizigama a souligné qu’un numéro vert a été mis en place pour que les gens puissent demander le secours au cas où il y aurait des signes perturbateurs de la sécurité. Il s’agit du 112 pour le commissariat de la mairie de Bujumbura et du 113 pour la protection civile.

Astère NDUWAMUNGU, http://www.ppbdi.com