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source : ppbdi.com, 15/10/2014
Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation

Comme d’habitude, le Burundi s’associe à d’autres pays pour célébrer chaque année la journée mondiale de l’alimentation. C’est dans cette optique que le ministère de l’Agriculture et de l’élevage a effectué une descente, du 7 au 10 octobre 2014, dans cinq provinces à savoir Muramvya, Gitega, Ngozi, Kayanza et Muyinga dans le but de visiter aux agri-éleveurs modernes de ces provinces.

Selon Gloriose Ntwengambabaye, gouverneur de la province de Muramvya, cette journée aura une double célébration à savoir la journée de l’agriculture familiale ainsi que la journée mondiale de l’alimentation. Les préparatifs vont bon train car les agri-éleveurs modernes dont un par commune sera primé sont déjà identifiés et seront visités. Il y aura un autre qui sera primé au niveau provincial.
Pour Mme Ntwengambabaye, les meilleurs agri-éleveurs choisis, élèvent des vaches de façon moderne et possèdent des champs où sont plantés des bananiers et des arbres fruitiers. Aussi, ils ont des enfants bien nourris.
Dans la province de Gitega, l’agri-éleveur moderne Fidèle Kibinakanwa de la commune Bugendana, a fait savoir que son champ lui est d’une grande importance. On y trouve des bananiers, des arbres fruitiers, du mais. « En ce qui concerne les fruits, nous en consommons certains tandis que d’autres sont vendus. Dans une semaine, je peux avoir 15 à 20 bananiers. Ces derniers ont une grande importance grâce à sa boisson dont le revenu est estimé entre 60 000 FBu et 80 000 FBu. Ma propriété me permet de subvenir à mes besoins fondamentaux et mes enfants vont à l’école et ne manquent jamais du matériel », a dit M. Kibinakanwa.
Le directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage à Gitega , Herménégilde Manyange a fait savoir que chez l’agri-éleveur moderne Kibinakanwa, les champs sont bien entretenus. Il y a aussi le payage, ce qui fait que pendant la saison sèche, il n’y a pas de stress hydrique dans son champ, a-t-il précisé.

Les jardins de cuisine jouent un rôle primordial

Aussi, M.Kibinakanwa possède un jardin de cuisine dans lequel on y trouve des légumes qui sont consommés. C’est le même cas chez l’agricultrice de riz à Ngozi.
Avec la politique du gouvernement, il y a la promotion des jardins de cuisine dans le but de diminuer la malnutrition chronique au niveau des ménages. «C’est une sensibilisation que nous avons faite à grande échelle dans les onze communes de la province de Gitega. Nous vulgarisons les bonnes pratiques familiales en ciblant quelques ménages qui peuvent servir de modèles aux autres », a précisé M.Manyange. C’est aussi une activité qui a démarré en province de Muyinga où dans les différentes communes, il y a des ménages qui ont répondu favorablement à cet appel lancé par la DPAE Muyinga.

Les cultures sont variées et leur sont très utiles

Dans la province de Muyinga, Vincent Cimpaye de la zone Rugari, est un agriculteur d’ananas. Il dispose un champ de cinq hectares. Dans cette zone, les gens cultivent beaucoup les ananas. « Ces ananas sont très importants pour ma famille car il n’y a pas de famine, aussi, les enfants vont à l’école», dit-il.
Dans la province de Ngozi, il s’agit de Marcelline Nyabenda, une agricultrice de riz. Elle a choisi de cultiver le riz car ce dernier est plus rentable. « Ceci me permet de me procurer tout ce dont j’ai besoin, même les enfants vont à l’école sans problèmes ». Elle a demandé au gouvernement de donner des vaches à chacun afin d’avoir du fumier pour leurs champs. A Kayanza, Vivien Nduwumwami, agri-éleveur moderne, possède un champ de cultures variées. « Quand la production est bonne, les différentes associations s’approvisionnent en semences chez moi. Ce qui me permet d’avoir du revenu destiné aux différentes activités ».

Les difficultés ne manquent pas

Les problèmes rencontrés sont notamment les intempéries, les engrais chimiques qui ne sont pas disponibles en cas de besoin. Egalement, il n’y a pas de banques qui octroient des crédits aux agri-éleveurs, d’après M.Nduwumwami. Les agriculteurs d’ananas pour leur part se heurtent au manque de marché d’écoulement. C’est pour cela que M.Cimpaye sollicite une façon de les conserver pour qu’ils aient une grande valeur.

Des cas de vols des engrais sont enregistrés

D’après Georges Nimubona, directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage (DPAE), la province de Muramvya a enregistré des cas de vols des engrais chimiques provenant du programme national des soumissions des engrais au Burundi. « On a saisi 6,5 tonnes de DAP dans la commune Bukeye, zone Busangana. Cette quantité a été trouvée dans une boutique d’un commerçant ». A cet effet, le gouvernement a décidé que ces engrais saisis, doivent être distribués gratuitement aux communautés comme les écoles, les camps militaires et policiers, et les confessions religieuses pour pouvoir juguler ces comportements malsains des commerçants. M.Nimubona a indiqué que les institutions chargées de lutte contre la corruption doivent faire leur travail afin d’arrêter ce comportement des gens qui veulent enfoncer la population dans la misère.
Cette journée, édition 2014, aura lieu le 17 octobre en province de Muramvya, sous le thème « L’agriculture familiale : nourrir le monde, préserver la planète ».