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Cadavres du lac Rweru : la présidence burundaise répond à HRW

L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) avait appelé, mardi 16 septembre, les gouvernements rwandais et burundais à enquêter après la découverte de plusieurs corps sur les rives du lac Rweru, à la frontière entre les deux pays.

La présidence du Burundi, par la voix de son conseiller en communication, Willy Nyamitwe, joint par RFI, assure que des enquêtes sont menées en synergie par les polices rwandaises et burundaises.

« On ne peut pas dire que les enquêtes sont au point mort », insiste le conseiller en communication du président burundais Pierre Nkurunziza.

« Les autorités burundaises et rwandaises sont en train de travailler en synergie pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. Vous savez, quand vous voyez des corps en décomposition, ça crée des inquiétudes », poursuit Willy Nyamitwe.

Human Rights Watch ainsi que d’autres organisations de défense des droits de l’homme s’étaient étonnées que les corps retrouvés flottant sur le lac Rweru soient immédiatement enterrés, enlevant tout espoir d’identification des victimes.

Des risques sanitaires

« Ce n’est qu’une question de principe. Des corps qui sont déjà en décomposition doivent être enterrés », explique encore le conseiller à la présidence burundaise, évoquant des risques sanitaires pour les populations riveraines du lac.

RFI avait recueilli des témoignages au Burundi ainsi qu’au Rwanda de riverains et pêcheurs qui assuraient que ces corps provenaient de la rivière Akagera, située du côté rwandais de la frontière.

« La seule chose que nous pouvons confirmer, c’est que ces corps ne proviennent pas du Burundi, parce qu’ils ont été charriés par cette rivière », ajoute Willy Nyamitwe.

Le conseiller à la présidence du Burundi se refuse à tout commentaire concernant la provenance de ces corps « en attendant les résultats des investigations en cours ».

Willy Nyamitwe assure que les relations entre le Rwanda et le Burundi sont « au beau fixe ». Néanmoins, précise-t-il, « nous ne sacrifions aucune victime au nom de ces bonnes relations. Ce qui s’est passé est condamnable et le Burundi ne peut que s’associer à tout effort afin de déterminer ce qui s’est passé. Le Burundi est gêné, quand même, de continuer à enterrer des corps qui ne proviennent pas de notre territoire », a-t-il conclu.