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Le président du Sénat rwandais, Jean-Damascène Ntawukuliryayo, a démissionné mercredi de ses fonctions, citant des raisons personnelles mais après avoir été mis en cause par 15 membres de la Chambre haute du pays, a affirmé le quotidien pro-gouvernemental New Times.

Sa démission a été unanimement approuvée par les sénateurs rwandais, réunis en session extraordinaires mercredi, toujours selon le New Times.

M. Ntawukuliryayo, 53 ans, ex-candidat à l’élection présidentielle de 2010 au cours de laquelle Paul Kagame avait été triomphalement réélu, était président du Sénat depuis octobre 2011. Il avait auparavant exercé plusieurs postes ministériels.

Selon le New Times, 15 sénateurs avaient réclamé sa démission dans une récente pétition, lui reprochant sa gestion de la Chambre haute.

M. Ntawukuliryayo, membre du deuxième parti politique rwandais, le Parti social-démocrate (PSD) qui appartient à la coalition gouvernementale, reste sénateur.

Vingt ans après le génocide de 1994, qui a fait environ 800.000 morts essentiellement au sein de la minorité tutsi selon l’ONU, le Rwanda affiche une réussite économique spectaculaire.

Le PIB par habitant a été multiplié par cinq en deux décennies. Ces dernières années, le taux de pauvreté a baissé d’environ 25% et les inégalités ont été réduites, selon la Banque mondiale.

Mais le pays est pointé du doigt, par des ONG mais aussi désormais par ses alliés occidentaux, pour son rôle controversé dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine et son bilan en matière de droits de l’Homme.