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Bujumbura, 15 septembre 2014 (DWG) : Ce dimanche 14 septembre, la Conférence des Evêque Catholique s du Burundi, s’est exprimé à travers un message rendu public sur la Commission Vérité et Réconciliation.

M. Abbé Lambert NICITERETSE, Secrétaire Général de cette conférence a souligné que la loi qui institue et régit la « Commission Vérité et Réconciliation » prévue par l’accord d’Arusha de 2000 a été déjà promulguée. Cette Commission doit analyser l’histoire douloureuse de notre pays au cours de la période du 1er juillet 1962 au 04 décembre 2008, afin d’établir la vérité qui nous aidera à nous réconcilier, a-t-il dit. Selon lui, c’est un pas important dans la mise en application des mécanismes de la « Justice Transitionnelle » prévue dans l’accord d’Arusha, « afin que de notre nation qui était tombée dans le gouffre puisse se relever et que les Burundais se réconcilient dans la paix », a-t-il martelé.

La conférence des Eglises Catholiques, affirme en outre que c’est une étape importante dans le processus de la réconciliation, depuis que la guerre civile a éclaté dans notre pays en 1993. Le premier pas remarquable dans le processus de la réconciliation pour une paix durable a été posé le jour où il y eut la signature de cet Accord. « Nous avons franchi, par la suite, d’autres étapes qui ont abouti à ce que cette guerre civile s’arrête effectivement », a-t-il renchéri.

Comme l’Accord d’Arusha l’a reconnu, les tueries et les guerres qui ont endeuillé notre pays ont eu pour cause l’injustice et l’exclusion qui ont caractérisé le système politique. La Conférence des Eglises Catholiques reste convaincue que la mise sur pied de la Commission Vérité et Réconciliation est une bonne opportunité d’évaluer où nous en sommes avec le processus qui a commencé avec l’Accord d’Arusha.

Ledit Accord a eu pour affirmation de base que le Burundi est notre patrie à nous tous : les Hutu, les Tutsi, les Twa ainsi que tous ceux qui ont acquis la nationalité burundaise. De ce fait, a-t-poursuivi, toutes les composantes ont droit à la protection de leur vie, et à partager avec les autres Burundais tous les biens que le pays peut avoir, pour qu’ils se développent. Ils ont aussi droit de donner leur contribution dans la gestion du pouvoir et le partage des biens du pays.