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Les derniers camps de réfugiés burundais en Tanzanie ont été fermés – le 27.03.2014 Source Xinhua

Les derniers camps de réfugiés burundais en Tanzanie ont été fermés, a annoncé jeudi à Bujumbura Mme Catherine Huck, Représentante du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Burundi à l’issue d’une audience d’adieu auprès du deuxième vice-président burundais, Gervais Rufyikiri. [Photo : Camp de Mtabila, à Kisulu, en Tanzanie]

Mme Huck a déclaré que le premier chantier laissé à son successeur porte sur l’accélération du rapatriement des réfugiés burundais se trouvant en République Démocratique du Congo (RDC).

Ce rapatriement devrait normalement se clôturer en juin prochain, a-t-elle affirmé, ajoutant qu’il y à peu près 9.000 enregistrés.

Le second chantier en cours, a-t-elle déclaré, porte sur le rapatriement des réfugiés burundais se trouvant en Ouganda.

« Comme le cadre légal est là à travers l’existence de deux accords triparties liant le Burundi, l’Ouganda et l’HCR, il ne reste plus que la mise en oeuvre. La ministre de la Solidarité m’a dit qu’elle allait se rendre en Ouganda pour accélérer la mise en oeuvre de ces accords », a affirmé Mme Huck.

Elle a indiqué que le HCR s’efforce également à gérer quelques cas de réfugiés burundais en Zambie et au Malawi. L’autre chantier, a noté par ailleurs Mme Huck, porte sur les réfugiés burundais se trouvant à l’Est de la République Démocratique du Congo(RDC).

A propos des Congolais vivant au Burundi, Mme Huck s’est félicitée du soutien du gouvernement burundais.

« Vous savez que la situation à l’Est de la RDC ne s’améliore pas. Donc nous recevons toujours des réfugiés congolais. Le Burundi nous a beaucoup soutenus en nous autorisant l’ouverture d’un quatrième camp de réfugiés congolais en 2013, ce qui fait que le nombre de réfugiés congolais se trouvant aujourd’hui sur le sol burundais est évalué à 47.000 individus », a-t-elle déclaré.

Mme Huck a annoncé que le HCR envisage de lancer un programme pour la réinstallation de 17.000 réfugiés congolais dans les pays étrangers. Cette réinstallation pourrait permettre de “souffler un peu pour le Burundi”, a-t-elle indiqué, en précisant que la gestion des réfugiés congolais constitue un fardeau pour le gouvernement burundais.

D’après Mme Huck, la région des Grands Lacs reste confrontée aux défis de stabilité et du rapatriement irréversible des réfugiés, et Le retour définitif des réfugiés reste un idéal difficile à atteindre dans la mesure où des conflits sanglants continuent.