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L’assassin présumé de trois religieuses italiennes tuées dans un couvent de Kamenge, commune de la périphérie de la capitale burundaise Bujumbura, a été arrêté, a annoncé mardi la police.

“L’assassin présumé des trois soeurs (…) est entre nos mains, il a déjà avoué”, a affirmé le porte-parole de la police du Burundi, le colonel Helménegilde Harimenshi, sans plus de détails.

Selon une autre source policière s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, l’homme a été arrêté à Kamenge en possession d’un téléphone portable appartenant à l’une des religieuses, ainsi que d’une clé du couvent qu’il aurait utilisée pour revenir sur les lieux après les deux premiers meurtres.

Selon la police, l’assassin a égorgé les deux premières religieuses, Soeur Lucia Pulici, 75 ans, et Soeur Olga Raschietti, 83 ans, dimanche après-midi. Il est soupçonné d’être revenu plus tard dans le couvent où elles vivaient, où il aurait alors tué sa troisième victime, Soeur Bernadetta Boggian, 79 ans, assassinée dans la nuit et retrouvée décapitée.

Les trois soeurs étaient membres de la congrégation des Soeurs de Marie, branche féminine de l’ordre xavérien – du jésuite Saint François-Xavier -, et vivaient dans le couvent de la paroisse catholique Guido Maria Conforti de Kamenge, au nord de Bujumbura.

La police a assuré qu’elles avaient été violées.

Selon le diocèse de Parme (Italie), les deux premières victimes ont été tuées lors d’une tentative de cambriolage menée par “une personne déséquilibrée”. La police burundaise avait, elle, assuré dans un premier temps que l’assassin n’avait rien emporté.

En novembre 2011, un coopérant italien et une religieuse croate avaient été assassinés dans leur mission religieuse à Ngozi, dans le nord du Burundi.

Leurs deux jeunes assassins, rapidement arrêtés, avaient indiqué avoir agi pour des motifs crapuleux. Ils avaient été condamnés quelques jours plus tard à la prison à vie, après une procédure expresse de flagrant délit.

Le Burundi, petit pays d’Afrique des Grands Lacs à l’histoire marquée par de nombreuses violences ethniques, est sorti d’une décennie de guerre civile en 2006.