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Le procès en Afrique du Sud pour tentative d’assassinat de l’ancien chef d’état-major des armées du Rwanda, Faustin Kayumba Nyamwasa, est entré jeudi dans sa dernière phase.

Le juge chargé du dossier a présenté dans les détails les preuves de l’accusation et devrait faire de même concernant l’argumentaire de la défense avant de prononcer son verdict.

Les six suspects comparaissant dans le cadre de cette affaire sont accusés de tentative de meurtre, de conspiration en vue de commettre un meurtre, de possession illégale d’armes à feu et de munitions.

Pascal Kanendekwe, considéré par le procureur comme l’un des cerveaux de l’opération, est lui accusé aussi d’incitation à commettre un meurtre.

Tous les prévenus plaident tous non coupable.

Dans le tribunal, la victime, le général Kayumbe Nyamwasa était présent, ainsi que son épouse, ses proches et les officiels en exil en Afrique du Sud du RNC, le Congrès national rwandais, un parti d’opposition.

Une vingtaine de militants du parti étaient présents, vêtus de tee-shirts jaunes, portant des slogans hostiles au président Kagamé.

Le général Kayumba Nyamwasa a toujours accusé Kigali d’être derrière ces attaques. Ce que nient les autorités rwandaises.

Jeudi matin, le juge est revenu sur les preuves de l’accusation. Il a ainsi rappelé comment les accusés se sont rencontrés à plusieurs reprises pour trouver une arme, repérer la résidence du général Kayumba Nyamwasa avant l’attaque .

Il a aussi expliqué que lorsque Pascal Kanendekwe, l’homme d’affaires venu de Rwanda, a été arête à l’aéroport de Johannesburg et qu’il arrivait de Kigali, les policiers ont trouvé dans une sacoche une photo sur un journal du général Kayumba, les clés du portail et de la porte du garage de la victime, ainsi que deux photos du chauffeur de Kayumba Nyamwasa, lui aussi sur le banc des accusés.