Pourquoi l’Union européenne prolonge les sanctions contre le Burundi?
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L’Union Européenne prolonge ses sanctions contre le Burundi jusqu’au 31 octobre 2019. Entre temps la RFI affirme que le taux de chômage a augmenté en France. J’aimerais que cette aide aille d’abord réduire ce taux de chômage en crescendo en France.
Il faut se poser la question: Qui aide qui? Est ce l’Union européenne qui aide le Burundi ou c’est le Burundi qui aide l’union européenne ?Voyons l’ébauche de la réponse dans les lignes ci-dessus: Personne n’ignore que les pierres précieuses qui ont rendu forte l’union européenne proviennent des pays africains dont le Burundi. Je me rappelle que quand j-étais encore gamin, j’entendis mes parents dire: “Regardez les enfants au ciel, c’est un avion des belges qui s’appelle Musongati ou Sabena qui passe”. Entre temps cet avion a été remplacé par l’actuel SN BRUSSELS AIRLINES qui a tout simplement changé le nom et la couleur après la faillite de Air Sabena.

Pour ceux qui ne savent pas la géographie burundaise, Musongati est la commune de la province de Rutana, au Sud-Est du pays. La commune très riche en Or et en Nickel. C’est un gisement qui sera exploité par plusieurs générations. Même le chemin de fer reliant l’Ouganda,le Rwanda et la Tanzanie touchera cette commune afin de faciliter le transport de ces pierres précieuses. On comprend alors pourquoi on avait baptisé cet avion AIR MUSONGATI.
A ce moment de l’Air Musongati, l’exploitation illicite du nickel était entrain d’avoir lieu opéré par ceux-là même qui avaient baptisé cet avion Air Musongati, sachant qu’en Belgique, il n’y a pas une colline ou commune qui s’appelle Musongati.

Aujourdhui, l’Europe dit aider l’Afrique mais, mon Dieu, ils nous restituent ce qu’ils ont pillé chez nous.

Les chercheurs disent que la Belgique, donc l’Union Européenne seraient derrière la mort de S.E Melchior Ndadaye, président burundais élu democratiquement en 1993 et assassiné 3 mois après son investiture suite entre autres dossiers, (même s’il y a d’autres),le dossier AFFIMET lié egalement à l’exploitation et au commerce illicites des pierres précieuses en RDC et au Burundi.

L’on n’oubliera pas également que le Burundi est victime de son refus d’une base militaire américaine dans la plaine de la Rusizi afin de pouvoir exploité les pierres précieuses (qu’on a découvert il y a quelques semaines dans le blindé de la MONUSCO accidenté ).

En plus, ces dossiers s’ajoutent à l’échec du coup d’Etat avorté du 13 mai 2015 dont les putschistes étaient préparés et appuyés par la Belgique et l’Union européenne, en témoigne l’acceptation de repli de ces burundais putschistes vers les pays de l’Union Europpenne dont principalement la Belgique.
Vous vous souviendrez de l’armement des jeunes en 2015-2017 mais qui a échoué . Il s’ensuit également la résistance du Burundi contre les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Union Africaine( les histoires de MAPROBU, des policiers de l’ONU,…)lesquelles résolutions étaient initiées par l’Union Européenne avec un objectif d’envahir le Burundi par force et d’exploiter à bon escient (sans gêne )nos richesses naturelles.
Suite à cet échec cuisant, l’Union Européenne a d’abord gêlé toutes les subventions acceptées pour le financement des élections de 2015 et celles allouées au développement, avec l’objectif d’affamer et d’appauvrir le peuple burundais afin qu’il se souleve contre ses dirigeants car dit-on: “Mu nda harara inzara bwaca hakazinduka inzigo”.

Échouée, car le Burundi a continué à vivre (les salaires des fonctionnaires et des militaires et policiers sont payés à temps, le budget de faire fonctionner la machine gouvernementale n’a pas manqué, les femmes enceintes sint soignées gratuitement (politique qui a même échoué aux Etats-Unis d’Amerique), les enfants de moins de 5ans ont continué à être soignés gratuitement, les enfants du primaire étudient gratuitement, les hôpitaux les écoles primaires, secondaires et universitaires, les routes, les pots, les stades de footbaal, …ont vu leur nombre triplé, les activités agro-pastorales ont généré des bons résultats tellement que les prix des denrées alimentaires ont chuté partout dans le pays, ce qui dit que le PIB s’est accru, …
Comble de malheur, ce qui intrigue de plus, actuellement, l’Union Européenne, le Burundi vient de prendre des mesures contre les ONGEs internationales oeuvrant sur tout le territoire, les exigeant de respecter la loi qui les régit et spécialement au niveau de l’enrôlement du personnel local, la traçabilité des financements,…car, ces ONGEs étaient jusqu’alors les instruments de la documentation européenne, de la CIA et de la FBI.
D’ailleurs les budgets alloués aux activités nationales retournaient en Europe et aux USA, suite à des sommes colossales en salaires des Expats et des bugets de fonctionnement.

Vous comprendrez que l’Union européenne doit garder ces sanctions afin de nous contraindre à gober crûment leurs velléités.

Enfin, ce n’est pas pour rien que la décision de prolonger ces sanctions tombent le 25 octobre 2018. Le lecteur géopolitique avisé doit y voir la colère de l’Union Européenne qui vient de perdre son argent pour le 5e round et dernier dialogue d’Arusha, mais dont la partie burundaise de Bujumbura a boycotté car pas de délégation du gouvernement ,du parti cndd-fdd et de la société civile de Bujumbura ne sont allés à Arusha.

Le point culminant et très dérangeant vis à vis de l’Union européenne et ses acolytes burundais est que cet après midi, le co-facilitateur tanzanien Benjamin William Mkapa vient de dire à l’opposition venant de l’Union européenne présente à Ngurdoto qu’ils doivent parler exclusivement de la feuille de route de Kayanza et d-Entebbe pour la réussite des élections de 2020, autrement dit qu’ils doivent regagner le bercail pour préparer la caravane electorale de 2020 mais non plus continuer à jouer le ballon étant en dehors du terrain.

après mes analyses, vous comprendrez, chers lecteurs, que l’Union européenne doit adopter un comportement d’un schizophrène car, franchement, le Burundi devient casse-tête devant les magouilles sans issu de l’Union européenne et ses acolytes.

Je signale qu’au contraire, au lieu de sombrer, le Burundi a brillé en dépit des pseudo-aides de l’Union européene.

“Burundi, Imana yakuduhaye ikudutungire”.

Bujumbura, le 25/10/2018 à 22h30
Par François-Xavier NDARUZANIYE