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source : lalibre.be, 26/08/2014
Pour la quatrième fois, l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan ont tenté cette semaine de résoudre leur différend sur l’utilisation des eaux du Nil, lors d’une réunion de deux jours à Khartoum.

En vertu de décisions datant d’avant la décolonisation de l’Afrique, l’Egypte et le Soudan s’octroient unilatéralement 87 % des eaux du Nil, dont les trois quarts pour Le Caire, et un droit de veto sur tout projet de barrage dans les pays en amont du fleuve. Depuis 2001, ceux-ci (Burundi, Congo-Kinshasa, Kenya, Ouganda, Rwanda, Tanzanie et Ethiopie) tentent d’amener l’Egypte à accepter un partage des eaux afin de permettre le développement des autres riverains, bien plus pauvres que l’Egypte. Le Caire, qui a été jusqu’à menacer de guerre toute modification du statu quo, a perdu la partie lorsqu’en 2011 un traité pour le partage des eaux est entré en vigueur après avoir été ratifié par six des neuf pays riverains.