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Selon Prosper Ntahorwamiye, le porte-parole de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) tous ceux qui sont dans la ligne de mire de la justice, qu’elle soit burundaise ou internationale, c’est-à-dire sans dossiers judicaires vierges, sont d’office frappés d’inéligibilité en 2015. Une déclaration qui provoque des remous dans le camp des opposants au pouvoir qui ne comprennent pas ou font semblant de ne pas comprendre les stipulations du Code électoral.

Le tandem Agathon Rwasa-Fréderic Bamvuginyumvira est le premier à se lever pour crier à la persécution judiciaire. Le premier, serait sur la corde raide, selon plusieurs sources concordantes, dont l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Right Watch ( WRW). Rwasa serait sous le coup d’un mandat d’arrêt international, poursuivi comme planificateur et commanditaire des massacres de plus de 150 refugiés Banyamulenge à Gatumba la nuit du 13 août 2004. Pour toute réponse, Agathon Rwasa monte au créneau et charge son ancien porte-parole Pasteur Habimana et jure au nom de son Dieu : « Je serai candidat quoiqu’il arrive » « S’il faut s’attaquer au leader du FNL, qu’on poursuive Jacques Bigirimana reconnu par le gouvernement du Burundi » fulmine Agathon Rwasa.

Mais, HRW, continue à dénoncer le silence de plomb qui règne autour de cette affaire. Le code pénal burundais montre bien que la responsabilité n’est jamais partagée. Elle est toujours individuelle. Chacun est châtié selon le degré de sa participation. Le porte-parole, selon les experts en droit ne s’exprime jamais à titre individuel mais au nom de la communauté ou l’organisation qu’il représente. La thèse qui est privilégiée est celle qui atteste que Pasteur Habimana n’a fait qu’exprimer sur les ondes des radios ce qui lui avait été dicté par son chef, qui n’était autre qu’Agathon Rwasa.

Quant à son compère vice-président du parti Sahwanya Frodebu, Fréderic Bamvuginyumvira qui a séjourné à la prison centrale de Mpimba pour atteinte aux mœurs et à la tentative de corruption. Il a été mis en liberté sous caution. Sont également dans le collimateur de la justice, le président du parti Msd Alexis Sinduhije, poursuivi pour avoir commandité l’insurrection du 08 mars 2014, le Dr Jean Minani du Frodebu-Nyakuri -iRagi rya Ndadaye, poursuivi pou abus de confiance. Les autres qui sont dans le collimateur de justice sont Leonard Nyangoma, Léonce Ngendakumana du Sahwanya-Frodebu et Tatien Sibomana Uproniste de l’aile dite « Nditije ».