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Le nouveau président du Malawi, Peter Mutharika, a réaffirmé les revendications de son pays sur le lac Malawi, une zone potentiellement riche en pétrole au centre d’un vieux différend frontalier avec la Tanzanie.

“Nous n’allons pas déclarer la guerre mais le lac nous appartient depuis 104 ans”, a dit M. Mutharika lors d’une conférence de presse mardi soir à Lilongwe, la capitale.

C’était la première fois que le président Mutharika s’exprimait publiquement sur le sujet depuis son accession au pouvoir le 31 mai dernier.

“La loi est très claire, je pense qu’il y a très peu de place pour la négociation sur la question du lac, mais je crois que nous trouverons un moyen de règler cela avec la Tanzanie”, a-t-il ajouté.

Les deux pays s’opposent sur le tracé de la frontière sur le lac de près de 30.000 km2 où chacun espère découvrir des réserves de pétrole et de gaz.

Dans la partie nord-est du lac, le Malawi a attribué en 2011 à une firme britannique, Surestream Petroleum, une licence de prospection de pétrole, dans une zone proche de la Tanzanie.

Les autorités malawites s’appuient sur un accord passé en 1890, qui stipule que la frontière court le long de la rive tanzanienne, attribuant au Malawi toutes les eaux du lac. La Tanzanie affirme de son côté que la frontière traverse le lac.

Le président Mutharika a ajouté avoir rencontré son homologue tanzanien Jakaya Kikwete lors du sommet Etats-Unis/Afrique de Washington la semaine dernière et l’avoir invité “à venir pêcher dans le lac”.

L’ex-présidente malawite, Joyce Banda, battue aux élections de mai, avait à plusieurs reprises menacé de porter la contentieux devant la Cour internationale de justice.