La résistance du gouvernement burundais depuis 2015 a évité au pays un désastre voire un génocide.
Partage

On est en septembre 2018 et que de chemin parcouru ? Sûrement, le Dieu des Burundais les a préservés « Imana yarakinze ». Quand on y pense ça donne des sueurs froides. Imaginons-nous un moment si le mouvement insurrectionnel très violent avait pu s’étendre dans tout le pays ? Imaginons-nous les sbires de Pacifique Nininahazwe en train de brûler partout dans le pays des citoyens à l’aide des pneus comme on l’a vu dans les quelques quartiers de Bujumbura où mêmes les policiers en faction n’étaient pas épargnés, eux aussi massacrés comme de vulgaires lombrics ? Imaginons-nous si les mercenaires MAPROBU avaient pu se déployer dans le pays les dégâts humains qu’on aurait pu observer, des viols, des destructions voire un génocide qu’on aurait évidemment collé sur le dos du gouvernement burundais.

Les reporters les plus engagés inonderaient les écrans de télévisions du monde entier et commenteraient, la main sur le cœur, le drame humain au Burundi, la sauvagerie de ce peuple, la nécessité, l’obligation de la fameuse communauté internationale à agir et punir à la CPI les monstres du gouvernement burundais responsable du carnage.

Des hommes comme les porte-paroles de cette association fantoche CNARED créée et mise en orbite par les néo-colons seraient invités tous les jours sur les plateaux de télévision pour commenter en direct l’actualité macabre au Burundi, les efforts de la communauté internationale pour « soit disant » restaurer l’Etat burundais détruit et l’engagement des membres du CNARED à œuvrer de concert avec leurs patrons pour assainir la situation. Les prisons à LAHAYE seraient engorgées de responsables actuels des institutions burundaises et le pays reculerait de 50 ans en arrière et mettrait presque autant pour renaitre.

Pour le moment cette mécanique ne tourne pas rond grâce notamment à la vigilance des Burundais épris de paix, jaloux de leur souveraineté, des amis sincères africains et ceux dans le reste du monde. C’est ainsi que le Docteur Minani Jean, président en exercice de ce conglomérat CNARED, fort de la foi qu’il voue à cette entreprise néocoloniale, fait le vide autour de lui histoire de diminuer substantiellement les convives devant se partager le gâteau de la honte et de la traitrise. Pour lui c’est un combat pour la survie il dit que « CNARED yamuvunye kw’atabaha », il est devenu comme le dernier des Mohicans car certains de ses compagnons de route ont enfin compris et s’en sont retournés construire avec leurs compatriotes le pays, d’autres sont en dépression ne parlent plus sans parler de ceux qui s’accrochent encore dans l’espoir qu’une bonne étoile finira par apparaitre.

Comme cette entreprise néocoloniale bat de l’aile et menacée par la faillite, les grands manitous sortent d’autres pions de leurs chapeaux et voilà un rapport bien rédigé par une illustre commission des droits de l’homme. 272 pages pour faire l’état des lieux socio-politique du Burundi, comme si le Burundi était un pays sous tutelle, peint en noir, pas un seul cas éventuel dans ce rapport de violation des droits de l’homme n’est documenté ou étayé alors que c’était la mission principale pour laquelle les membres de cette commission touchent des salaires mirobolants. La conclusion de ce torchon de rapport est des plus surprenantes car en d’autres termes, elle fait l’apologie de la négation des institutions démocratiquement élues au Burundi et épingle des violations massives des droits de l’homme sans démontrer la véracité de leurs affirmations. Manipulation, médisance, mensonge, etc., …

Le prochain débat à Genève va sûrement apporter son lot de surprise mais on ose espérer que pour une fois les disciples de la « Charte impérialiste » n’auront pas le dessus et que réellement la question des droits de l’homme au Burundi va être abordée sans faux fuyant. Les victimes des différents pogroms au Burundi attendent toujours des réponses aux souffrances qu’elles ont endurées à ce jour en silence, pour rappel 1965, 1969, 1972 (un véritable génocide), 1988, 1993 à aujourd’hui, le coup d’état avorté de 2015, ses destructions tant humaines que matérielles et sans oublier les traumatisés à vie que ça a généré dans la société burundaise.

Si ce n’est pas pour parler réellement de ces violations des droits de l’homme, que ces Messieurs et Dames Doudou Diène en premier, se taisent à jamais.

Ruvyogo Michel