Partage

Formation paramilitaire des jeunes burundais en RDC, qui a raison ?
jeudi 7 août 2014 par Jean Ikoraneza

Après les fuites du contenu du câble diplomatique confidentiel du BNUB sur les allégations concernant la probable distribution d’armes aux Imbonerakure dans la première moitié de cette année, en avril 2014, certains médias et l’association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), ont gratuitement affirmé que les jeunes burundais dont les Imbonerakure , étaient en train de subir une formation paramilitaire à Kiliba Ondès dans l’Est de la République démocratique du Congo. Les gouvernements du Burundi et de la RDC ont rejeté ces allégations.
Le porte-parole de la Force de Défense Nationale (FDN), le colonel Gaspard Baratuza a rejeté ces mensonges, affirmant que le Burundi est un pays paisible d’où cette formation imaginaire n’avait pas raison d’être. A son tour, le porte-parole du gouvernement congolais, Bernard Mendé n’a pas caché de dire que ceux qui propageaient ces rumeurs étaient des burundais voulant instrumentaliser la RDC dans un problème burundo-burundais. Il a aussi indiqué que le gouvernement congolais mettait en garde ceux qui se livrent à ce petit jeu.

Bernard Mendé avait rappelé que son gouvernement est dédié au retour de la paix dans toute la région des Grands- Lacs et que ce n’est pas la RDC qui va s’amuser aujourd’hui à mettre de l’huile sur le feu au Burundi en acceptant que des milices, de quel que côté qu’ils se trouvent puissent venir être formées sur son sol. Même dans une audience avec le premier vice -président de la République du Burundi monsieur Prosper Bazombaza mardi 29 juillet 2014, l’ambassadeur de la République Démocratique du Congo Salomon Banamuhere a déclaré qu’aucun entrainement militaire n’est entrain d’être opéré sur le sol congolais.
Fort heureusement, le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon, dans son rapport sur le Bureau des Nations Unies au Burundi au conseil de sécurité de ce Mercredi 7 août, il vient de prouver que les allégations disséminées par les medias Burundais et le Président de l’APRODH, monsieur Pierre- Claver Mbonimpa n’ont aucune preuve : ce rapport affirme que les enquêtes menées par la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONACO) n’ont produit aucune preuve de la présence des Imbonerakure ni d’un entraînement paramilitaire d’éléments burundais dans la zone. Tout le monde se pose la question de savoir quel objectif avaient les médias et Mbonimpa lorsqu’ils propageaient sciemment ce mensonge.

Le rapport du Secrétaire Général des Nations Unies est sans doute la réponse à la fameuse pétition de la société civile burundaise et les médias récemment lui envoyé en même temps que les Chefs de d’Etat Burundais et Congolais. Ces soi-disant activistes des droits de l’homme prônaient pour la libération inconditionnelle de Pierre- Claver Mbonimpa. On espère que Monsieur Mbonimpa va vite demander pardon aux peuples burundais et congolais, puisque les preuves qu’il affirme être en détention sur l’existence des jeunes burundais en formation paramilitaire sur le sol congolais ne vont pas prouver le contraire. L’opinion burundaise souhaite que la justice fasse son travail afin de mettre la lumière sur les affirmations de ce président de l’APRODH.