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Le Burundi a atteint certains objectifs du millénaire pour le développement
mardi 5 août 2014 par Jean Ikoraneza

Pendant sa 55ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies réunie du 6 au 8 septembre 2000 à New -York, 189 pays ont approuvé la Déclaration du millénaire pour le développent.

Il s’agissait d’une vision globale d’un monde où les pays développés et les pays en développement œuvraient de commun accord pour l’avancement de tous, en particulier les plus démunis. Ils ont fixé les objectifs qui, une fois atteints, mettraient un terme à la pauvreté extrême à travers le monde à l’horizon de 2015. Cette vision a été réduite en 8 objectifs du millénaire pour le développement. Les pays pauvres se sont engagés pour leur part à réaliser des progrès en matière de politiques et gouvernance intérieure et à mieux rendre compte à leurs propres citoyens tandis que les pays riches se sont engagés à leur tour à apporter un soutien à travers un partenariat mondial pour le développement. L’adoption de cette déclaration du millénaire a fait naître de l’espoir au Burundi. Quatorze ans après la déclaration du millénaire et le retour de la paix dans le pays, le Burundi a fait des progrès importants dans la mise en exécution de la plupart des Objectifs du Millénaire pour le Développement (O MD). On peut, notamment noter des avances significatives dans la probabilité d’atteindre les cibles du taux net de scolarisation dans les écoles primaires et l’élimination de la disparité entre les sexes dans les écoles. La marche vers l’atteinte de cet objectif est appréciable. La marche vers la réalisation de l’éducation primaire universelle à l’horizon de 2015 est possible puisque depuis 2007 le gouvernement mobilise les populations à se construire des écoles. On vient aussi d’instaurer le programme de l’éducation fondamentale. Tous les enfants en âge de scolarisation ont droit d’aller à l’école primaire. Les autres objectifs du millénaire sont la lutte contre la propagation du VIH, notamment par le programme de lutte contre la transmission mère-enfant (PTME), le dépistage volontaire et la distribution des antirétroviraux, la maîtrise du paludisme par la distribution des Moustiquaires imprégnés d’insecticides à une longue durée d’intervention (MIILDA). cette année , au mois de juin, plus de 5 million de moustiquaires ont étés distribues gratuitement à la population . Le gouvernement a aussi pris la décision de donner les médicaments de base amodiaquine et artezunate aux malades de la malaria. La politique du gouvernement de réduire de moitié le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre. Le gouvernement a instauré une politique d’adduction d’eau où chaque commune doit aménager au moins 25 fontaines d’eau potable. La performance concernant la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans les organes dirigeants du pays est bonne : le parti CNDD-FDD, depuis son ascension au pouvoir a donné la belle place aux femmes au parlement et dans d’autres instances de prise de décision. Le courage manifeste de la population qui se donne corps et âmes dans les travaux de développement communautaires et les priorités que le gouvernement a mis dans le document du Cadre Stratégique de Lutte Contre la pauvreté ,deuxième génération (CSLP II) sont des atouts pour une impulsion à l’éradication de la pauvreté.

Malgré les efforts du gouvernement et la volonté manifeste de la population de travailler sans cesse pour le développement, certains défis sont à surmonter afin d’essayer d’atteindre certains objectifs du millénaire sont notamment la maîtrise de la croissance démographique qui doit être relevé puisque la démographie Burundaise est galopante, l’inefficacité des systèmes de production agricole constitue aussi un autre défi majeur : la productivité agricole est faible et ne permet pas d’assurer la sécurité alimentaire et de dégager un surplus commercialisable. L’insécurité alimentaire varie d’une région à une autre et est liée aux facteurs tels que les aléas climatiques, la baisse de la fertilité du sol, la raréfaction des terres arables ainsi que les maladies des principales cultures comme le flétrissement bactérien du bananier, la mosaïque sévère et striure brune du manioc ; le taux de malnutrition chronique qui reste le plus élevé chez les enfants de moins de cinq ans ; le secteur privé qui devait constituer le moteur de la croissance est à l’état embryonnaire ainsi que la carence d’électricité qui entrave la production industrielle.