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Bururi et Makamba : des arrestations pour trafic humain

Six personnes impliquées dans le trafic humain ont été arrêtées à Rumonge, quatre arrêtées à Mabanda. Alors que 15 mineurs candidats au trafic sont arrêtés à Mugina à la frontière burundo-tanzanienne.

Les six personnes arrêtées au début de la semaine dans le quartier Swahili de la ville de Rumonge sont toutes des femmes.
Selon la police judiciaire parmi elles figurent des Congolaises qui collaborent avec des réseaux installés en République démocratique du Congo.
Le responsable de la police judiciaire indique qu’un réseau de trafic humain est opérationnel car on commence à enquêter sur certains cas.
Il précise que ces personnes arrêtées sont considérées jusqu’aujourd’hui comme des présumés auteurs mais les enquêtes se poursuivent.
Il indique que la police en collaboration avec l’administration territoriale et la société cherche à démanteler ce réseau de trafic humain.

Des sources policières à Mabanda indiquent que ce lundi, elle a intercepté un véhicule de transport de type Hiace à Mugina avec à bord 19 personnes dont 15 mineurs. Parmi ces derniers figurent des Congolais et des Burundais, selon les mêmes sources.
Ces personnes sont détenues au cachot de la police de Mabanda. Ces mineurs âgés de moins de 17 ans disent qu’ils partaient pour le Malawi ou le Mozambique à la recherche du travail ou saluer les membres de leurs familles.
La police indique avoir identifié 4 personnes majeures qui étaient avec eux et qui sont des trafiquants des êtres humains.

Vente des organes ou la pornographie

Florence Boivin de l’ONG Justice et équité indique que le trafic des êtres humains est répandu dans le monde.
Les enfants trafiqués servent dans la pornographie ou on transplante leurs organes comme le rein, le cœur, le foie qui sont vendus à de gros montants. Elle demande à tout le monde de se mobiliser pour combattre ce fléau qui ne cesse de gagner du terrain car les trafiquants y injectent beaucoup d’argent.

Les organisations qui militent pour la défense des droits de l’Homme demandent au gouvernement de mettre en place une loi qui réprime le trafic humain afin de combattre ce phénomène qui commence à gagner le milieu rural.
En plus, ils souhaitent que des campagnes de sensibilisations soient menées à travers tout le pays afin d’arrêter des stratégies pour combattre le trafic des êtres humains.

Signalons que les villes de Rumonge et Nyanza-lac sont considérés comme une plaque tournante de ce trafic.
L’ONG Heart land Alliance a déjà commencé à faire des réunions de sensibilisation contre le trafic humain dans certaines localités du sud du Burundi.