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Face à une soi-disante opposition politique hautement irresponsable, qui se livre assez régulièrement à des actes purement terroristes, tout le monde comprend désormais que la population doit accroitre la vigilance pour barrer la route aux fauteurs de troubles. Bien sûr, ce n’est pas aux burundais qu’il faut apprendre les effets de la guerre, encore moins à asseoir la paix, et ce n’est pas les fauteurs de troubles qui l’ignorent.

C’est cette même population qui, en synergie avec l’administration, la justice et les forces de l’ordre ont chassé une multitude de bandes criminelles qui, ces dernières années se sont succédées pour déclarer la guerre au peuple burundais et qui ne s’empêchaient de commettre assez souvent toutes sortes de forfaits.

Il est également évident que les actes insurrectionnels comme ceux auxquels se sont livrés certains militants du parti MSD avec à leur tête le président Alexis Sinduhije, viennent comme une alternative à l’impossible et absurde lutte armée qu’ils ont essayé. On se rappelle que ces tentatives de déstabilisation du pays ont été dénoncés par non seulement par l’ensemble de la population burundaise mais aussi la communauté internationale. Evidemment, on le constate avec désarroi, malgré tous les déboires, ces opposants ne veulent pas désarmer.

Mais, si les maladresses d’une certaine opposition politiques n’ont aucune chance d’aller loin, la complicité morale et financière que leur offre certains activistes locaux et certains partenaires ou acteurs internationaux ne peut pas ne pas inquiéter. C’est le même constat fait par le conseil des ministres dans la séance de cette semaine. En effet, contre toute attente, diplomates, représentants d’organisations internationales et même des responsables de certains pays de l’Ouest se sont succédés à sortir des déclarations qui vont dans le sens de cautionner les dérives antidémocratiques d’une clique d’opposants qui s’illustrent de plus en plus par leur capacité à propager le mensonge et la rumeur et par la manipulation de l’opinion et de la communauté internationale.

Des défenseurs des droits humains, locaux ou internationaux, ont été souvent entendus tenter de justifier des propos diffamatoires, incendiaires et subversifs lancés par les politiciens burundais ou par les médias. Ce qu’il y a de plus irritant c’est surtout le fait que ces partenaires produisent des déclarations intempestives sur bases des informations souvent incomplètes ou sur des opinions personnelles dont l’opposition veut imposer à l’opinion.

Ainsi, nombreuses organisations et institutions internationales se retrouvent assez fréquemment traînées dans les pièges de l’opposition. Le cas le plus récent et parmi les plus illustratifs est certainement ce mouvement insurrectionnel mené par Alexis Sinduhije le 08 Mars 2014, des actes purement terroristes, qui rappellent exactement d’ailleurs ceux d’après les communales de 2010 quand les perdants tentaient d’empêcher le processus électoral de suivre son cours. Cela n’a pas empêché certains activistes qui se réclament de la société civile ainsi que certains acteurs internationaux de monter au créneau pour condamner surtout les forces de l’ordre dont l’ensemble de la population a apprécié la bravoure, le courage et le professionnalisme qui les ont caractérisés.

Des leçons à tirer, il y en a donc. Les burundais n’ont pas à attendre l’accord des organisations de la société civile ou des organismes internationaux pour défendre la nation. Ils ne peuvent pas avoir la mémoire aussi courte pour oublier que toutes les tragédies qui ont endeuillé le Burundi ont été causés par des groupuscules de Burundais,qui dans certains cas agissaient en complicité avec quelques étrangers.

Dans tous les cas, la génération actuelle des Burundais n’a pas le droit de permettre les mêmes erreurs qui ont conduit aux nombreux malheurs dont le pays a souffert tout au long de son histoire récente, les mêmes complots qui ont emporté nos héros, notamment le Prince Louis Rwagasore et le Président Melchior Ndadaye.

Mais dans le même temps, des efforts doivent être déployés pour mettre fin à la manipulation de l’opinion et de la communauté internationale par les opposants burundais qui semblent tout ce qui leur restait du sens patriotisme. C’est d’ailleurs le contenu de la correspondance que le parti CNDD-FDD vient d’adresser ce Vendredi 14 Mars au Secrétaire Général des Nations Unies pour neutraliser les dires de Léonce Ngendakumana dans la correspondance « Prévention d’une catastrophe en perspective au Burundi ».Mais la lutte contre le mensonge et la manipulation ne devra pas être l’apanage du seul pouvoir ou du seul parti au pouvoir. Tous les burundais épris de paix doivent y prendre part.