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Le CNDD-FDD adresse une lettre à Ban Ki-moon que l’ADC Ikibiri salue et critique

Le parti CNDD-FDD a envoyé une correspondance au Secrétaire Général des Nations Unis où il explique les propos de Léonce Ngendakumana, président de l’ADC Ikibiri et du parti FRODEBU. Celui-ci, à son tour, se réjouit de voir que leur appel a eu une portée mais il critique la médiatisation d’une éventuelle poursuite en justice que le CNDD-FDD veut engager.

Cette lettre du parti au pouvoir, écrite le 12 Mars 2014, vient comme un contrepoids de la correspondance que la coalition de l’opposition ADC Ikibiri avait peu avant envoyé à Ban Ki-moon.

Le CNDD-FDD justifie les propos de Léonce Ngandakumana par un débordement de la liberté d’expression qui règne au Burundi depuis que le CNDD-FDD est arrivé au pouvoir.

Cette correspondance signée par le président du parti CNDD-FDD, Honorable Pascal Nyabenda, le parti au pouvoir indique que les accusations portées à son encontre par les ténors des partis de l’opposition ne sont que de mensonges de ceux qui veulent couvrir leurs rôles joués dans les drames qu’a connus le Burundi.

Le CNDD-FDD explique au secrétaire général des Nations-Unies que le divisionnisme ethnique est la corde sensible souvent exploitée par les politiciens burundais qui veulent même des fois tenter de diviser les forces de l’ordre et de la sécurité nationale.

Selon cette lettre, certains ténors d’un parti politique non précisé dans cette correspondance veulent accuser le parti CNDD-FDD d’ingérence dans leurs partis.

A la question d’un éventuel 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza, le CNDD-FDD fait savoir à Ban Ki-moon que si la loi fondamentale n’accorde pas ce droit à Nkurunziza, alors la question ne se reposera plus parce que, dit cette correspondance, le président Nkurunziza est un homme respectueux des textes et lois.

Un autre point que tient à clarifier le CNDD-FDD est en rapport avec la jeunesse du parti CNDD-FDD.

A ce point, le parti de Nkurunziza indique que sa jeunesse « Imbonerakure » n’est pas une milice. Le CNDD-FDD explique que cette jeunesse subit des provocations de la part des concurrents politiques mais les « imbonerakure » arrivent à y faire face grâce à la formation dont ils bénéficient.

Le CNDD-FDD demande aux Nations Unies d’accompagner le Burundi avant, pendant et après les élections de 2015 pour éviter une diabolisation éventuelle des résultats de ces élections. Cette lettre termine en indiquant que le CNDD-FDD s’en va porter plainte contre Léonce Ngendakumana pour ses déclarations mensongères habillées par une incitation à la haine ethnique qui est, en quelque sorte, une aversion d’infraction raciale.

Réagissant sur cette correspondance, Léonce Ngendakumana, président de la Coalition ADC Ikibiri et du parti FRODEBU, se félicite de voir la correspondance que l’ADC ikibiri a adressée au Secrétaire Général des Nations Unies commence à faire de l’effet.

Pour Léonce Ngendakumana, c’est une bonne chose de voir le CNDD-FDD sortir de son silence.

Le président de l’ADC Ikibiri salue certains points de cette lettre du CNDD-FDD, notamment la requête que le CNDD-FDD fait aux Nations Unies d’accompagner le Burundi dans le processus électoral.

Néanmoins, Léonce Ngendakumana déplore la médiatisation de l’intention du CNDD-FDD de porter plainte contre lui. Il fait savoir que cela constitue une intimidation à laquelle il avoue qu’il n’est pas prêt de céder.

Léonce Ngendakumana souligne que la lettre qu’il a adressée au Secrétaire Général des Nations-Unies, il l’a fait au titre de président de l’ADC Ikibiri. Donc, suggère-il au CNDD-FDD, de porter plutôt plainte au président de l’ADC Ikibiri.

le 16-03-2014 – à 11:19′ par INGABIRE Luc-Noël, http://fr.igihe.com/politique