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Le gouvernement condamne l’attitude du parti MSD lors des confrontations entre lui et la police samedi dernier

Au cours de sa séance du mercredi 13 mars, le conseil des ministres a été informé, dans les divers, des actes de violence et de provocation menés par le parti MSD (Mouvement pour la solidarité et le développement) sous le commandement de son prsident Alexis Sinduhije, à l’endroit des policiers en service en date du 8 mars 2014. Le conseil des ministres a déploré l’attitude du MSD et tient à féliciter les forces de l’ordre pour l’esprit de retenue qu’elles ont manifesté face à la provocation et à l’humiliation devant les caméras, dont leurs camarades pris en otage ont fait l’objet.

Il a estimé que l’opération menée par la police pour libérer les policiers pris en otage par le parti MSD a été menée avec professionnalisme au regard des dégâts limités enregistrés. « Ce qui n’aurait pas été le cas sous d’autres cieux dans pareilles circonstances, où des vies humaines seraient tombées surtout en face des fanatiques drogués », souligne-t-on dans un communiqué de presse signé par le secrétaire général du gouvernement, M. Philippe Nzobonariba relatant les points traités.

L’action menée par la police au siège du parti MSD a permis également d’y découvrir notamment des stocks de nourritures, des médicaments, des habits ainsi que des quantités de stupéfiants, ce qui atteste que les membres de ce parti s’étaient préparés pour une véritable campagne et qui devait durer, ajoute-t-on.

Le gouvernement demande aux forces de l’ordre de maintenir cette fermeté mais en toute sérénité.

Toutefois, le gouvernement a déploré le fait que la police n’a pas pu récupérer les deux appareils de communication confisqués aux policiers séquestrés, ainsi que les armes qui ont servi à tirer sur les agents de l’ordre, dont certains ont été blessés par des projectiles et des balles tirées par les insurgés.

Le conseil des ministres s’est étonné et a dénoncé l’attitude de certaines associations de la société civile et même certaines représentations diplomatiques qui semblent cautionner, voire encourager de telles attitudes de provocation et de violence envers les forces de l’ordre en service, sous le prétexte de défendre les libertés publiques. Le gouvernement les appelle à leur sens de responsabilité.

Le Conseil des ministres en a profité pour demander aux parents d’encadrer leurs enfants surtout en cette période où les jeunes sont sollicités par des politiciens sans scrupule qui n’hésitent pas à leur offrir des stupéfiants pour satisfaire leurs ambitions égoïstes. L’expérience du passé récent devrait servir d’exemple où toute une génération de jeunes ont vu leur avenir compromis par de pareilles manipulations.

BUJUMBURA, 14 mars 2014, ABP