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Au nom du Procureur Général de la République, je voudrais porter à la connaissance du public, la synthèse du rapport de la commission mise en place le 17 octobre chargée d’enquêter sur les différents actes répréhensibles par la loi pénale commis en date du 13 octobre 2015 dans la zone de Ngagara en commune de Ntahangwa.

Trois policiers de l’Unité d’appui à la protection des institutions (API° en tenue civile qui se rendaient à Kamenge en provenance du camp API se sont heurtés à un groupe de jeunes gens au quartier III à Ngagara qui les ont arrêtés, tuant un d’entre eux et blessant grièvement un autre. Le troisième policier a pu s’échapper de ces malfaiteurs, mais il a été blessé par des éclats de grenades.

Après cet acte, il y a eu des morts et des blessés parmi les civils.

Les coups de feu tirés ont fait qu’une foule de personnes arrive sur le terrain de l’école primaire du quartier III à Ngagara. Feu Nkezabahizi est arrivé sur le lieu et a pris des images de la scène avec une caméra tandis que les autres prenaient les images avec des téléphones portables numériques.

A la vue de cet homme en possession d’une caméra, un jeune du nom de Jolis a ordonné qu’il soit écarté du lieu et a juré de le poursuivre pour lui retirer son appareil.

Après quelques temps, le Commandant de la 3ème GMIR, accompagné de son adjoint avec d’autres agents de l’unité de l’API sont intervenus au lieu du crime.

Ces derniers ont été accueillis par plusieurs coups de feu et de jets de grenades de la part de Jolis et sa bande de jeunes délinquants.

Au cours des échanges de tirs, les jeunes ont pris fuite passant par le domicile du cameraman de la RTNB Nkezabahizi. Au fait ces jeunes délinquants craignaient que le cameraman puisse divulguer ces images sur les écrans de la télévision nationale.

Feu Nkezabahizi et sa famille ont été tués par ces jeunes délinquants au moment où ils voulaient récupérer de force lesdites images.

Pour d’autres aspects non élucidés, l’instruction continue au niveau du Ministère public sous le dossier N° RMP152961/NT.T.

Fait à Bujumbura, le 24 décembre 2015.
Le secrétaire général de la Cour Suprême.
Agnès Bangiricenge